6290 search

Les universités américaines et la reproduction sociale

Jérémie T. Rostan Publié le 19 février 2013
1029 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
Lire plus tard

Les préjugés proviennent du fait que les membres d’une société ont besoin, pour donner sens à leur vie, de grands récits qui sont comme des rêves éveillés. Peu à peu, une telle fiction collective est en train de s’emparer du monde, l’ « évidence » s’imposant qu’une minuscule minorité, le « un pour cent, » profite seule de tous les biens d’une Terre dont elle est responsable de tous les maux. Ce dogme étant en voie de s’imposer, de nombreuses choses doivent être vraies—quels que soient les faits. Et l’on voit effectivement se multiplier les préjugés, aussi répandus que contraire à la réalité, à ce sujet. Aux États-Unis, on déplore ainsi de plus en plus le « fait » bien connu que la progéniture du « one percent économique » constitue un « one percent académique » destiné à lui succéder. La chose est si simple : les enfants des plus riches vont dans les meilleures universités, qui sont les plus chères, et ont ainsi accès aux emplois les mieux rémunérés… Et pourtant, les faits racontent une tout autre histoire. Pour commencer, seuls 10% des étudiants en Ivy League ont des parents qui ont fréquenté ce type d’institutions. Au sens strict, la « Ivy League » est une ligue sportive regroupant huit universités du Nord-Est des États-Unis. L’expression est cependant généralement employée pour désigner ce qui serait l’équivalent – privé – de nos « grandes écoles » : Harvard, Yale, etc. Il est vrai que, de ce faible pourcentage, certains ont certainement été admis en partie au moins grâce au coup de pouce procuré par les généreuses ...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6290
search