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Les vieilles économies occidentales vers l'auto-destruction ?

Vincent Bénard Publié le 15 juillet 2010
2023 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Objectif Liberté

La différence de revenus entre salariés des pays "occidentaux" établis et des pays émergents reste palpable, quand bien même certains de ces derniers opèrent des rattrapages fulgurants. Mais cette suprématie semble toucher à sa fin, et cette fin là pourrait être plus brutale que nous ne le souhaiterions... La wealth machine de l'occident Qu'est-ce qui faisait et fait encore pour un temps qui nous est compté la supériorité de nos économies ? Sans aucun doute, l'antériorité de notre conversion à l'économie de marché, qui a permis de maximiser dans nos pays les gains d'innovations technologiques que nous avons su faire naître, et dont les pays qui ont refusé ce modèle n'ont pu récolter que les miettes. Cette conjonction de facteurs favorables a créé une osmose qui a permis de fabriquer du capital productif mais aussi et surtout le savoir humain permettant de le faire fonctionner et de l'améliorer. Ce second point est souvent sous estimé, mais il est absolument essentiel. Lorsqu'un Chavez ou un Morales exproprient les compagnies pétrolières exploitant leur sous-sol, ils constatent très vite que les dirigeants et techniciens locaux installés à la hâte au sommet des nouvelles compagnies n'arrivent pas à extraire du sol la même quantité de combustible, avec pourtant la même technologie parfaitement en place. Lorsque Robert Mugabe lance une vaste campagne d'expropriation brutale des fermiers blancs du Zimbabwe, il oublie que les amis politiques qu'il installe à la tête des exploitations ne savent pas traire une vache ou ensemencer un champ dans les règles de l'art, et provoque une chute drastique de la production agricole précipitant sa population dans un désastre humanitaire. Le capital n'est rien sans le savoir. Et vice versa. Cette fabrication du savoir n'est pas seulement nécessaire à la production industrielle existante, mais à l'innovation permanente qui a longtemps été la marque de fabrique quasi exclusive de l'occident capitaliste. Mais aujourd'hui, dans nombre de pays autrefois considérés avec condescendance par l'occident riche, la production de savoir faire industriel bat son plein, et surtout, les politiques fiscales de ces pays tendent à favoriser la formation de capital qui permet à leurs entreprises de ne plus être de simples copieurs ou suiveurs, mais de véritables innovateurs. La Corée, Taïwan, Singapour, la Malaisie, mais aussi la République Tchèque ou la Pologne sont aujourd'hui capables de fabriquer les élites créatives et techniciennes indispensables pour accroître leur productivité, et les politiques fiscales de ces pays tendent à permettre à leurs industriels de se doter d'outils de recherche et de production capables de faire fructifier ce potentiel humain régénéré. La Chine a le potentiel pour suivre le même chemin. Et le Brésil. Et la Russie. Et une partie de l'Inde également. Quand bien même ces pays ne sont pas totalement exemptés de difficultés - par exemple, l'éclatement de la bulle immobilière chinoise risque de leur faire très mal à court terme -, cette évolution à la japonaise de pays considérés il y a peu comme relativement arriérés économiquement n'en reste pas moins le phénomène marquant de ces deux dernières décennies, au point que certains n'hésitent pas à parler de l...
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