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Les vrais journalistes sont dangereux.

Liliane Held-Khawam Publié le 05 mars 2019
2512 mots - Temps de lecture : 6 - 10 minutes
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L’Australien Julian Assange, réfugié depuis 6 ans dans l’ambassade d’Equateur à Londres, a lancé une action judiciaire contre le gouvernement de Quito pour protester contre ses conditions de vie, a annoncé Wikileaks vendredi dans un communiqué. Le fondateur de Wikileaks, âgé de 47 ans, a trouvé asile en juin 2012 dans l’ambassade pour échapper à une extradition vers la Suède, où il était recherché pour des accusations de viol et d’agression sexuelle qu’il nie. La procédure a depuis été classée. Ci-dessous un excellent article qui traite de l’arme atomique du 21ème siècle qui n’est pas physique mais… informationnelle. A l’heure de la globalisation, l’information est ce qui va compacter le monde en le rendant homogène, cohérent, standardisé, etc. Mais c’est aussi par l’information vraie ou fausse que l’on peut « corriger » les mentalités pour les massifier à travers la planète. Ainsi la gouvernance mondiale à distance devient possible. Il existe une machine qui permet la circulation de l’information à travers la planète. Elle consiste à nourrir l’environnement de toutes sortes de nouvelles qui vont des fausses aux justes, en passant par la décrédibilisation de vraies infos. Votre fil d’actualités Facebook en est la parfaite illustration. Un exemple-type de vraie info non relayée officiellement, et donc passée par la case du mensonge par omission, est la privatisation du privilège régalien qu’est la création monétaire. Un privilège royal qui est en train de révolutionner la planète selon les standards des loups de la haute finance, et d’offrir à ces derniers le pouvoir politique et sociétal. Silence total. Ce papier de Myret Zaki tombe à quelques jours de la triste célébration des 3’000 jours de détention arbitraire de Julian Assange. Lui qui ambitionnait d’alimenter la machine d’informations vraies et vérifiées, s’est heurté aux intérêts privés des propagandistes. Il est devenu l’ennemi public numéro1 du Nouveau Monde qui ne supporte pas la lumière de la vérité. https://www.legrandsoir.info/wikileaks-julian-assange-et-gilets-jaunes.html Hommage donc à ceux qui osent défier la loi du silence et qui en paie le prix fort. Nous pensons entre autres à Daphne Caruana Galizia, blogueuse maltaise à l’origine d’accusations qui avaient provoqué des élections anticipées en juin, et qui, il y a 2 ans, a été … explosée dans sa voiture. En manipulant les informations au gré des besoins privés, c’est la Vérité que l’on rejette en bloc. LHK La désinformation, l’arme numéro un. Myret Zaki Le film Vice met en lumière la manipulation de l’information par les dirigeants américains sous l’ère George W. Bush. Mais ce danger est partout à présent, et à la portée de toutes et tous. Le film américain Vice, qui retrace la vie du néoconservateur américain Dick Cheney, a un mérite clair: celui de révéler combien les gouvernements peuvent être, eux-mêmes, des sources majeures de fake news et de désinformation, vidant la démocratie de son sens au profit d’intérêts géopolitiques. Tout part d’une forme d’exercice du pouvoir trop centralisé qui renonce à l’éthique, privilégie l’arbitraire, tord les lois et les faits dans un sens politiquement arrangeant pour permettre à certaines ambitions, aux conséquences parfois majeures pour l’humanité, d’aboutir. La production hollywoodienne réalisée par Adam McKay illustre à cet égard comment, avec des doctrines extrapolées à partir de textes de loi et de la Constitution, on peut privilégier des interprétations périlleuses des principes de droit qui garantissaient jusque-là la démocratie. C’est par exemple un jeune avocat ambitieux, Antonin Scalia, qui a conçu pour Cheney la théorie très commode de «l’exécutif unifié», qui allait lui permettre de concentrer de plus en plus de pouvoir aux mains de la Maison Blanche et au mépris du Congrès, qui allait aboutir à la pratique fréquente des gouvernements américains d’entrer en guerre contre des pays étrangers sans passer par l’approbation du législateur. Une doctrine contestable qui se légitimait sur base de l’article 2 de la Constitution des États-Unis (qui confère le pouvoir...
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Par Liliane Held-Khawam via lilianeheldkhawam.com
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