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Leur rêves les plus fous

Paul Jorion Publié le 25 janvier 2012
1510 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Faute d’être parvenus à se mettre d’accord, un délai de la dernière chance a été accordé aux négociateurs pour adopter les modalités de la restructuration de la dette grecque : le 3 février prochain. Mais l’enjeu s’est élargi, afin que la Grèce puisse tenir à l’avenir ses engagements en matière de réduction de son déficit budgétaire, car comme l’a déclaré Jean-Claude Juncker, “le programme grec a dérapé” : encore une fois, la Grèce n’est pas parvenue à remplir ses engagements de réduction de son déficit. Le gouvernement et ses bailleurs de fonds doivent se mettre d’accord “dès que possible sur les paramètres d’un nouveau programme d’ajustement ambitieux”, a-t-il ajouté. Cela nécessitera de nouveaux efforts budgétaires, mais aussi l’accélération de “la mise en place de réformes structurelles pour renforcer son économie et sa croissance” a précisé le commissaire Olli Rehn. L’acharnement dont il est fait preuve n’est pas seulement l’expression de la volonté maintes fois réaffirmée de conserver la Grèce au sein du club euro, symbole de la détermination des dirigeants européens. Il reflète également la crainte de l’inconnu, au cas où il faudrait finalement se résoudre à ce que le pays fasse défaut sur sa dette. Avec comme effet d’imposer au pays une mission impossible, sans jamais vouloir l’admettre. Si la Grèce est un laboratoire, c’est aussi un cas d’école de ce point de vue. L’irréalisme que partagent les dirigeants européens, en dépit de leurs divergences, s’exprime sur tous les terrains. En premier celui du système bancaire, auquel la BCE se prépare à accorder un deuxième prêt massif à trois ans et à 1% de taux d’intérêt. Plus discrètement, celle-ci a été conduite à allonger la liste des collatéraux qu’elle accepte de prendre en pension en contrepartie, inscrivant à son bilan des actifs dont la qualité est douteuse. Elle vient d’ailleurs de retirer de cette liste un gros paquet de titres, qui n’étaient vraiment pas présentables ! Comme on le sait, une des préoccupation des milieux financiers est la pénurie de collatéraux de qualité pour financer son fonctionnement dans les conditions actuelles. Et comme déjà relevé, la BCE est devenue la bad Bank que les gouvernements n’ont pas voulu créer, car rien ne dit que les prêts actuels ne devront pas être renouvelés et le collatéral accepté conservé plus longtemps que prévu. ...
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