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Leurs démons et les nôtres

Actualité de la Crise Publié le 21 décembre 2009
1695 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) Les épisodes du feuilleton de la régulation financière se succèdent, selon un rythme qui s’étire de plus en plus, tandis que les versions qui en filtrent du coeur des différents centres mondiaux de la finance marquent leurs dissemblances, rendant la cohésion finale de l’ensemble par avance problématique. Sous la pression de lobbies auxquels nul ne semble vouloir ou pouvoir résister, les modestes intentions des projets de réformes de départ sont bousculées et écartées. Parmi les artisans de la course de lenteur qui se poursuit, les Britanniques semblent particulièrement tétanisés, ne voulant pas prendre le risque de perdre une partie de la contribution qu’apporte à leur économie les services financiers, si la City devait réduire sa voilure ou perdre des parts de marché, sans avoir rien en magasin pour la remplacer. Nous précipitant dans les bras de la régulation à la mode Américaine, c’est à dire réduite à la portion congrue. En attendant, l’argent public a été mis sur la table. Et il est rappelé avec insistance que son mode d’emploi prévoit, dans ce sens là tout du moins, de le rembourser. Quel que soit le dossier que l’on entrouvre, produits dérivés, hedge funds, centres non coopératifs (pour ne citer que les têtes des chapitres les plus importants), on constate que la régulation future y est détournée de ses principes, et réduite à sa plus simple expression ou presque. Que des opérations de diversion grand public sont montées par les gouvernements pour masquer leur inaction sur l’essentiel. Que les représentants du système financier n’ont pas d’autre objectif que de tenter de relancer la machine tout comme avant, après être parvenu à la réparer. Et, en attendant, de continuer de se tenir fermement aux mains charitables que les banques centrales leur tendent, dont elles annoncent qu’elles ne sont pas prêtes de les retirer. Laissant les Etats se dépatouiller avec leurs déficits et même les sommant de les réduire. D’adopter une bonne conduite, alors que ce sont eux qui sont les mauvais élèves. Placés dans une situation dont on rêverait, ils empruntent d’un côté de l’argent à coût zéro ou presque, pour le prêter de l’autre aux Etats à des taux déjà bien supérieurs et dont ils attendent qu’ils grimpent… Que l’on ne vienne pas, après, réaffirmer l’utilité sociale d’un tel système ! Cette situation pourrait être presque idyllique, pour certains qui s’en accommoderaient si elle devait durer, si elle ne risquait pas de se révéler une impasse. Ce qui risque de finir par devoir être reconnu, un de ces jours. Un gros mensong...
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