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Leurs success stories

Actualité de la crise Publié le 15 octobre 2011
1555 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Paul Jorion

Alors que les ministres des finances et banquiers centraux du G20 sont réunis à Paris pour tenter de sauver le prochain sommet de Cannes, une certitude se confirme : telle qu’elle est combattue, la crise européenne n’a pas d’issue. Depuis des mois et des mois, les obstacles tardivement dressés sur sa route ont été à chaque fois balayés ; les autorités européennes sont plus que jamais dépassées, car ce sont à la fois les banques et les États qu’il faut désormais conforter. Le constat est donc simple à dresser, à lire leurs propres déclarations… ou à enregistrer leur silence. Les mégabanques ne s’y réfugient pas, pour le moins, qui mènent en Allemagne et en France une bataille ouverte contre leur recapitalisation, comme l’on n’en a jamais vue. À Berlin, cela prend la dimension d’une véritable révolte. On se souvient, à ce propos, que Christine Lagarde, qui connaît son monde, avait précisé que celle-ci devait être obligatoire, c’est à dire imposée si nécessaire. Faudrait-il donc sauver les banques malgré elles, en finit-on par se demander ? Une autre interprétation peut être donnée de cette situation ubuesque. Ne voulant pas être recapitalisées, les banques veulent porter un coup d’arrêt à des restructurations de dette à répétition qui ne sont plus le tabou qu’elles ont été et qui les menacent, n’étant pas non plus prêtes à accepter que l’on mette le nez dans leurs affaires. Frédéric Oudéa, Pdg de la Société Générale, vient de tenir à cet égard un raisonnement éclairant mais inquiétant : « à quoi servira, a-t-il dit, d’injecter quelques milliards dans les banques si l’Italie venait à faire défaut, car cela ne serait pas suffisant », se réfugiant par ailleurs dans l’affirmation que « le risque sur l’Italie n’est pas avéré » ? Mais que faire alors s’il le devient ? Les affrontements en cours vont être l’occasion, une fois connu leur dénouement, de mieux apprécier la toute puissance des banques, habituées à ce que leur avis soit écouté et suivi sans discuter. Raison pour laquelle on peut craindre que les autorités européennes placent comme de coutume les curseurs selon des critères biaisés et finalement arrangeants. De Berlin à Paris, on entend déjà qu’il faudra agir… là où le besoin se fera sentir. Amenant, si l’on veut aller au fond de la question, à s’interroger sur le sens que peut bien avoir un pansement, s’il n’est pas suivi du traitement in...
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