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Loi LMAP : un pas de plus vers l'agriculture administrée

Vincent Bénard Publié le 15 avril 2010
1492 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Objectif Liberté

Monsieur Le Maire voulait faire parler de lui... Bruno Le Maire (photo), ministre de l'agriculture, devait s'ennuyer ferme dans son bureau, vu qu'il ne passe jamais en prime time sur TF1. Alors il a décidé de faire parler de lui, et est en train de concocter un projet de loi de "modernisation de l'agriculture et de la pêche", LMAP, que l'on pourrait résumer en cinq mots: "subventions, réglementations, taxes, état nounou", ce qui permettra à la gauche de glapir sur "l'ultra libéralisme" du gouvernement Sarkozy-Fillon. Pour de vrai, le projet, plutôt court aux standards actuels puisqu'il ne se compose "que" d'environ 22 pages, 24 articles, un nombre indéterminé d'alinéas et 100 000 signes, sans compter l'exposé des motifs et l'étude d'impact, est un monument à la gloire de l'agriculture administrée. Dernière étape avant la collectivisation ? On n'est pas encore en Sarkolkhozie, mais on prend doucement le chemin... Morceaux choisis : " Art. L. 632-2-1. - Les organisations interprofessionnelles (ndVB: d'une filière de producteurs) reconnues peuvent être consultées sur les orientations et les mesures des politiques de filière les concernant. « Elles peuvent définir, dans le cadre d'accords interprofessionnels, des contrats types dont elles peuvent demander l'extension à l'autorité administrative intégrant des clauses types relatives aux modalités de détermination des prix, aux calendriers de livraison, aux durées de contrat, au principe de prix plancher, aux modalités de révision des conditions de vente en situation de fortes variations des cours des matières premières agricoles, ainsi qu'à des mesures de régulation des volumes dans le but d'adapter l'offre à la demande. Elles peuvent également, dans le cadre de ces accords, établir des guides de bonnes pratiques contractuelles qui ne peuvent pas faire l'objet d'une extension. En clair, cela veut dire que nous paieront nos produits agro-alimentaires plus cher, les producteurs étant censés pouvoir imposer leurs prix et leurs conditions aux acheteurs. Bon, je suppose que chez Auchan, Carrefour and Co, on a déjà trouvé le moyen de contourner la disposition. Mais la philosophie de ce gouvernement, dont je vous rappelle que les socialistes affirment qu'il est "ultra-libéral", laisse songeur. Taxe, taxe, taxe droit devant ! Continuons. L'exposé des motifs évoque à l'article 9 une "assurance récolte". Voyons de quoi il s'agit: « Art. L....
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