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Marchés libres, marchés contrariés, et formation de bulles

Vincent Bénard Publié le 24 décembre 2008
1672 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Objectif Liberté

Henry Blodget, analyste financier spécialisé dans les High Tech, affirme dans the Atlantic que la formation de bulles est consubstantielle aux marchés libres. But most bubbles are the product of more than just bad faith, or incompetence, or rank stupidity; the interaction of human psychology with a market economy practically ensures that they will form. In this sense, bubbles are perfectly rational—or at least they’re a rational and unavoidable by-product of capitalism (which, as Winston Churchill might have said, is the worst economic system on the planet except for all the others). Technology and circumstances change, but the human animal doesn’t. La bulle des Dot Com, dont Blodget fut un des acteurs malheureux, semble lui donner raison: lors de cet épisode, le grégarisme de nombreux investisseurs parut tout à fait ahurissant, et même si en cherchant bien, la politique monétaire de la FED, déjà à l'époque, a pu apparaître un peu laxiste, l'on peinerait à trouver une distorsion étatique qui expliquerait la bulle des Dot Com. Le phénomène panurgéen amplificateur des bulles est bien connu: si vous sortez d'une bulle trop tôt, vous apparaissez comme un loser tant que la bulle n'a pas éclaté, avec, outre les risques encourus par votre amour propre, celui de voir partir vos clients vers plus audacieux que vous. Les investisseurs, surtout s'ils ne jouent pas avec leur argent, tendent donc à retarder le moment où ils sortent de la bulle pour tenter de gratter "le dernier sou"(*). De fait, ils tendent à alimenter la bulle... En revanche, Blodget a tort lorsqu'il incrimine la seule nature grégaire des investisseurs dans le gonflement de la bulle immobilière totalement déconnecté des revenus des ménages que nous venons de vivre. Ce n'est pas ici la nature des marchés qui est en cause, mais un certain nombre d'interventions de l'état américain qui ont empêché les mécanismes auto-correcteurs qui existent dans un marché libre de jouer leur rôle. J'ai déjà abondamment décrit certains de ces mécanismes contrariés, voire cassés par l'intervention étatique, mais revenons rapidement sur l'un d'entre eux, puis découvrons en un autre que j'ai compris plus récemment, qui a joué un rôle essentiel, et dont je ne vous avais pas encore entretenu. Premier mécanisme auto-correcteur cassé : l'adaptation de l'offre à la demande, soumise à la contrainte foncière Le premier de ces mécanismes cassés par l'état est évidemment l'adaptation de l'offre immobilière à la demande. Lorsque celle ci augmente, le prix du bien demandé, le logement, tend à augmenter lui aussi, et incite de nouveaux entrants à investir ce marché, ce qui rééquilibre les prix...
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