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Mémoires du Souk al Manakh

Frank Veneroso Extrait des Archives : publié le 06 juin 2013
1366 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Frank Veneroso.

Avant d’exploser, une bulle peut atteindre une taille qui dépasse de loin les limites de notre imagination. Une bulle n’a pas besoin d’un coup d’épingle bien important pour éclater, et lorsqu’elle éclate, le krach qui en découle peut être bien plus grave et bien plus discontinu que ce que nous pouvons penser. En mai 1982, alors que le marché baissier des actions Américaines était au plus profond de son agonie, et que le marché baissier des obligations Américaines se stabilisait tout juste, on m’a demandé de donner mon avis sur la plus importante bulle de tous les temps – celle du Souk al Manakh, dans le golfe Persique. Le Koweït disposait alors depuis un certain temps d’un marché des actions très organisé. La fortune générée par le Koweït à la suite de la hausse du prix du pétrole dans les années 1970 a entraîné une appréciation importante des actions du pays. A cette époque, dans les pays Arabes, seuls les Sheikhs pouvaient délivrer des chartes de corporation, et seules les corporations étaient autorisées à être cotées en bourse sur les marchés publics. La famille royale du Koweït tendait à restreindre la délivrance de chartes de corporation aux sociétés capables de devenir des véhicule de manipulation d’actions, et très rapidement, le volume d’actions disponibles est devenu insuffisant. Cette pénurie, en parallèle au nouveau capital qui attendait de pouvoir être investi sur des véhicules de spéculation, donna naissance à un marché hors bourse à Koweït City, ou pouvaient être échangées les actions de sociétés domiciliées ailleurs dans le golfe – principalement au Bahreïn et aux Emirats Arabes Unis. Situé dans un ancien parking avec air conditionné, ce marché était connu sous le nom de Souk al Manakh – le marché aux chameaux. A l’époque, le gouvernement des Emirats Arabes Unis m’avait demandé conseil quant à la création d’un nouveau marché boursier. D’importantes fortunes étrangères naissaient grâce aux actions des sociétés domiciliées dans le pays. Pourquoi donc ne pas ramener chez soi ce nouveau – et ô combien merveilleux - marché ? Durant six semaines, j’a...
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