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Merkel met l’Europe en Führer !»

Charles Sannat Publié le 28 mars 2013
1944 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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AuCoffre

Mes chères contrariées, mes chers contrariens ! Ne hurlez pas ! Ne m’insultez pas ! Non ne me pendez pas encore… je plaide le mauvais jeu de mots mais il est à la mesure des maux de notre vieille Europe et de son histoire agitée qui ressurgit aux moindres difficultés. En Espagne un économiste a publié une Tribune sur le site du plus grand quotidien El Pais. Vous connaissez je pense mon point de vue sur le rôle de l’Allemagne dans cette crise. J’en ai déjà fait part et cela m’a valu quelques critiques dirons-nous pudiquement bien acerbes. Cet économiste espagnol fait globalement une analyse identique à la mienne sur le fonds. Pour la forme, je pense que vu l’état de son pays et la souffrance de son peuple il est juste un peu en avance sur mon état d’énervement futur et sans doute sur le vôtre également. Oui comparer Angela Merkel à Adolf Hitler est très malheureux car cela nuit complètement à la compréhension des problèmes actuels, cela discrédite totalement les idées pourtant pertinentes avancées et bien sûr Angela Merkel n’est pas Hitler ce qui est une évidence. Mais ce n’est pas tout à fait ce qu’a voulu dire cet économiste lorsqu’on lit bien son texte que je reproduis ci-dessous. Par Juan Torres López, économiste, professeur à l'Université de Séville « Il est très significatif qu'on parle habituellement de "punition" pour désigner les mesures que Mme Merkel et ses ministres imposent aux pays les plus touchés par la crise. Ils disent à leurs compatriotes qu'ils doivent punir notre irresponsabilité afin que les Allemands ne payent pas notre gaspillage et nos dettes. Mais le raisonnement est faux, car les irresponsables n'ont pas été les peuples que Merkel s'obstine à châtier, mais les banques allemandes qu'elle protège et celles d'autres pays auxquelles elles octroyèrent des prêts, avec une irresponsabilité cette fois réelle, pour obtenir des profits multimillionnaires. Les grands groupes économiques européens ont réussi à établir un modèle d'union monétaire très imparfait et asymétrique qui a aussitôt reproduit et élargi les inégalités initiales entre les économies impliquées. En outre, grâce à leur capacité d'investissement énorme et la puissance de leurs gouvernements, les grandes compagnies du Nord ont pu s'approprier de nombreuses entreprises et même des secteurs entiers des pays de la périphérie, comme l'Espagne. Cela a causé d'importants déficits commerciaux dans ces pays et des excédents, en Allemagne surtout, ainsi que dans d'autres pays dans une moindre mesure. Parallèlement, les politiques successives des gouvernements allemands ont concentré davantage encore les revenus au sommet de la pyramide sociale, ce qui augmenta son niveau d'épargne déjà élevé. De 1998 à 2008, la richesse du 10% le plus riche d'Allemagne passa de 45% à 53% du total, celle du 40% suivant de 46% à 40% et celle du 50% le plus pauvre de 4% à 1%. Ces circonstances mirent à la disposition des banques allemandes des sommes énormes. Mais au lieu de les consacrer à l'amélioration du marché intér...
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