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Monnaie, finance et hommes de l'Etat : derniers exploits en date.

Georges Lane Publié le 24 mars 2010
1847 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Alors que les autorités nationales sont parvenues au XXème siècle à s’emparer, directement, de la monnaie et, indirectement, de la gestion des «instruments monétaires» (que sont les pièces de monnaie en alliage de métal, les coupures de billets en papier ou les dépôts bancaires à vue ou autres), tant nationalement qu’internationalement – par accord entre elles -, elles n’ont pas eu la même réussite jusqu’à présent en matière de finance et d’instruments financiers. A défaut de s'en être emparées, nos autorités en usent et en abusent surtout, comme, par exemple, en a témoigné récemment le sort qu’ils ont réservé aux «subprimes» ou aux "dérivés de crédit" et en témoignent les déficits des budgets des Etats – à commencer par celui de l’Etat de la France –. Mais, à coup sûr, cela ne pourra plus perdurer longtemps. 1. La finance. Les innovations incessantes dans le domaine de la finance, surtout les dernières décennies, sont telles que, tantôt les instruments financiers leur glissent entre les doigts, tantôt ils leur explosent dans les mains. 1.A. Les "subprimes". Rappelons que le "subprime" est un instrument financier d’origine américaine - un type de contrat hypothécaire, comme on dirait en français -, qui permet à des personnes en difficulté financière a priori momentanée, d’acheter une maison… (cf. subprime) Le contrat peut être, en particulier, «à taux d’intérêt fixe» ou «à taux d’intérêt variable» : dans ce dernier cas, il est indexé sur le taux d’intérêt géré par la politique monétaire de la banque centrale. Le "subprime à taux d’intérêt variable" qui a été implicitement la cible des critiques il y a quelques trimestres et est devenu le bouc émissaire de la crise financière qui se serait déclenchée au cours de l'été 2007, n’était pas congénitalement un instrument financier «toxique», comme il a été qualifié par la suite. Il l’est devenu en raison : - de l’idéologie « social démocrate » qui a forcé les banques à le développer (dans le cadre de la politique de l’«affirmative action» américaine, de la «discrimination positive» comme on dit en français, voire d’autres politiques), - de la politique monétaire de taux d’intérêt bas, voire très bas, de la banque centrale des Etats-Unis qui a «donné des incitations» à acheter une maison, - et de l’irresponsabilité de certains gestionnaires de patrimoine qui ne savaient pas de quoi il s’agissait ou qui croyaient à l’intervention du prêteur en dernier ressort "banque centrale" quoi qu’il arrive, avant les dégâts. 1.B. Les « dérivés de crédit » : des « contre subprimes ». A l’opposé du «subprime» - surtout à taux d’intérêt variable -, il y a le "credit default swap" (de sigle C.D.S.) – littéralement «troc du risque de perte du créancier» -, ce qu’on dénomme en français, le «dérivé de crédit» et que, par comparaison avec le subprime, j’appellerai le «contre subprime»...
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