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Moscovici, l’ex-futur commissaire ?

H. Seize Publié le 07 octobre 2014
1541 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Dans le secteur privé, concurrentiel, capitaliste, sans foi ni loi ni merci ni pardon ni excusez-moi, le fait d’être incompétent dans un domaine d’activité oblige assez souvent l’individu à une profonde remise en question, un changement d’orientation, de mode de vie ou de comportements. En politique française, le jeu des connivences, des renvois d’ascenseurs et des compromissions croisées permet aux plus retors de toujours s’en sortir. C’est probablement une des raisons pour laquelle Thomas Thévenoud est toujours député, ou que Pierre Moscovici est encore candidat pour devenir Commissaire européen. Aux affaires économiques, en plus. Tout avait pourtant si bien commencé. À la suite de l’élection hollandiste en mai 2012, le petit Pierre avait été propulsé ministre de l’Économie et des Finances après n’avoir particulièrement brillé ni en économie, ni en finance, ce qui était un gage de solidité évidente. Les deux ans qui suivirent furent, comme on pouvait s’y attendre, étincelants. Dès son arrivée, le gentil Pierre explique son objectif, qui est de réduire la dette, renforcer la compétitivité de la France, mener des réformes de structure pour l’économie française et une poule au pot tous les dimanches pour chaque foyer français. Las. La méchante conjoncture économique ne lui laisse qu’assez peu de marges de manœuvre, l’obligeant à bricoler des mesures économiques confuses dont la médiatisation, mal bigornée, aura ajouté à l’impression de surplace hésitant de son ministère pendant les deux ans de son passage. Il n’a certes pas été aidé. Toute l’équipe de François, baignée de certitudes keynésiennes et d’une vision de l’économie comme on n’en fait plus depuis au moins vingt ans dans le monde réel, avait parié sur un retournement de cycle avec un retour plus ou moins tonitruant de la croissance passé les premiers mois de surplace que l’arrivée de la gauche au pouvoir entrainerait immanquablement. Le retournement n’eut jamais lieu. Entre le niveau du chômage qui n’a pas arrêté de grimper, les indices industriels, commerciaux ou manufacturiers d’une mollesse quasi-présidentielle, la croissance qui aura eu toutes les peines du monde à dépasser le symbolique 1%, difficile de trouver-là les signes d’une reprise ou d’un décollage quelconque que la politique économique du gouvernement (et du ministère de Moscovici) auraient permis. Quant aux hausses d’impôts de plus en plus violentes et irritantes, le patron de Bercy de l’époque a ...
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