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Non à l'union bancaire de la zone euro, dernière liberté.

Georges Lane Publié le 16 juillet 2013
2221 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Dans un livre posthume (1997) - The Logic of Action 1 -, Murray Rothbard évoquait, pp. 316-17, les trois grandes questions à quoi, selon lui, était confrontée alors la théorie de la monnaie: - comment faire échapper la monnaie du contrôle du gouvernement; - la banque libre et l'obligation de 100% de couverture comptable, - la définition de l'offre de monnaie. 1. Les règles de droit. A la racine de ces questions se trouvent plus ou moins cachées les règles de droit, de justice naturelle (propriété, responsabilité et échanges économiques). En particulier, semble enracinée dans l'oubli de beaucoup, l'interdiction de convertibilité des substituts de monnaie bancaires en monnaie or décidée par les législateurs nationaux depuis la décennie 1930 d’abord au plan national, puis au plan international (1971-73). Cette interdiction a eu pour conséquence que les substituts de monnaie bancaires sont devenus des substituts de rien, du 'néant habillé en monnaie". Ce bouleversement a été considérable et nous en vivons aujourd'hui un des effets. Il faut être dirigeant irresponsable pour ne pas s'en soucier. Mais il faut être tout autant irresponsable pour vouloir créer une union bancaire de la zone euro, à l'ignoré et à l'invisible de chacun. 2. Garantie de la monnaie et contrefaçon. Cela ne doit pas cacher la démarche qu’ont adoptée les Etats, les derniers siècles. Elle a consisté d’abord à dire qu’ils étaient, chacun, garants de la valeur ou de la quantité de leur monnaie et que, pour faire face aux contrefacteurs, ils avaient la solution. Et l’Etat – ou le législateur peu importe - en question a mis en œuvre le privilège de monopole de production ou d’émission donné à l’un - son candidat - et l’obligation des paiements en la monnaie donné à tous les autres. Ensuite il a perverti sa solution avec des moyens qui ont fait apparaître que les contrefaçons privées étaient dérisoires comparées à la contrefaçon étatique (au nombre de quoi en particulier, l'inflation ou les finances publiques). Avec la démarche, et selon des commentateurs, rien ne pourra plus changer fondamentalement. Cela est une grosse erreur. 3. Première alliance objective fallacieuse: droit ou mathématique. Il faut savoir aussi que l'idée du courant de pensée, fruit de ce choix, a rejoint l'idée exprimée par d'autres, fin XIXè début XXè siècle, de séparer les règles de droit de l'économie politique pour, prétendument, donner à cette dernière un caractère scientifique. Comme je l'ai écrit dans mes deux derniers billets, à savoir Le droit de la garantie en pièces et La contrefaçon de ce qu'on dénomme aujourd'hui la "monnaie", à la base de cette situation se trouve le choix de certains économistes, depuis la début du XXè siècle, tant en France qu'à l'étranger, non seulement de mettre de côté de leur discipline les règles de droit, mais encore d'y faire intervenir, à la place, une mathématique, à commencer, par exemple, par une "comptabilité bancaire" montée de toutes pièces, dénuée de règles juridiques. Et ils sont parvenus à leurs fins: telle ou telle mathématique parade aujourd’hui, les règles de droit sont, elles, dans un cul de basse fosse. 4. Droit et échanges économiques. Pour toutes ces raisons, et en particulier à cause de cette première alliance objective fallacieuse, ce qu'on dénomme "monnaie" aujourd'hui est sans commune mesure avec ce qui existait dans le passé, en particulier il y a un siècle. Ce qui existait alors résultait, d'une part, des règles de droit, certes modifiées ...
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