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Non, la sortie de crise n'est pas pour demain

Vincent Bénard Publié le 14 mai 2009
1399 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Objectif Liberté

Ca y est. Il suffit que quelques courbes à 3 mois se redressent, ou même ralentissent leur chute, pour que la chorale des analystes qui n'ont rien vu venir se remette à chanter la reprise qui montrerait déjà le bout du nez. Le CAC à 3150 plusieurs jours de suite après avoir tutoyé les 2500 ? "la reprise" ! Les chiffres du chômage américain sont un peu moins mauvais que le mois précédent ? "la reprise" ! Les stress tests montrent que les banques américaines ne seraient pas aussi mal en point que l'on avait pu le penser ? "la reprise, la reprise, la reprise, vous dis-je", reprennent en choeur tous les médecins au chevet de l'économie malade. Je voudrais qu'ils aient raison. Mais c'est très improbable. A court terme, trop de hedge funds, de banques, et autres institutionnels ont besoin de se refaire une santé et devront encore, dès le "bon moment" trouvé, s'il se produit, entammer une nouvelle phase de vente d'actifs pour réaliser quelques plus values : les marchés financiers resteront encore très volatils au moins pendant plusieurs mois. De plus, les Price Earning Ratios actuels de Wall street ne sont en rien bon marché. De nouvelles phases de correction à la baisse sont donc tout à fait envisageables, pour peu que quelques mauvaises nouvelles viennent assombrir le moral des cambistes. Ce qui est statistiquement très probable. Les chiffres du chômage US d'avril ne sont un peu moins mauvais que ceux de mars que parce que le gouvernement a recruté massivement en vue, notamment, de prochaines opérations de recensement. On peine à voir toute trace de création de valeur en devenir dans ces recrutements, et si l'on ne regarde que l'emploi privé, sa situation ne s'améliore pas. A moyen terme, les dégats des plans de sauvetage des grandes banques américaines iront bien au delà de leurs bilans comptables: les organismes publics de gestion de l'assurance des comptes bancaires, au premier rang desquels la FDIC, obligés de se refaire une santé financière après les turbulences de ces derniers mois. La FDIC augmente considérablement ses primes, notamment vis à vis des nombreuses petites banques bien gérées, qui n'ont pas pris de risques inconsidérés, et q...
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