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Notes à l’école et pastilles de Najat

H. Seize Publié le 20 novembre 2014
1557 mots - Temps de lecture : 3 - 6 minutes
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Hashtable

Ah, les notes à l’école ! Le sujet est un vrai marronnier et revient donc dans l’actualité avec une obstination de douanier en mal d’amende. On se souvient qu’en mai dernier, Benoît Hamon, tout juste ministre de l’Éducation Nationale, avait émis des petits couinements au sujet des évaluations que subissaient les élèves. Comme la question, en souffrance depuis au moins dix ans, n’a toujours pas trouvé de réponse définitive, elle est donc remise sur le tapis par l’autre nulle nulle autre Najat Vallaud-Belkacem, la remplaçante du stagiaire précédent. Il faut dire qu’un paquet de penseurs imbibés de principes forts et de fulgurances philosophiques se sont penchés sur la douloureuse question des notes à l’école : faut-il vraiment ce genre de barbaries, au XXIème siècle ? Ne peut-on trouver de méthode simple pour faire entrer ce gros savoir-ci dans ces petites têtes-là sans en passer par des évaluations, des grilles, des moyennes, des notes et des classements ? En tout cas, parmi ces penseurs, citons Idriss Aberkane qui a pondu un petit papier dans Le Point, qui illustre assez bien l’état du « débat » sur la question, si tant est qu’on puisse appeler débat le chapelet de poncifs enfilés comme des saucisses industrielles qu’on nous présente à chaque fois pour faire comprendre au lecteur que la notation, c’est mal, que l’évaluation, ça stigmatise, et que l’école est de nos jours encore fort méchante. Au passage, des élèves, certains parents, des profs et toute la nomenklatura éducationnelle qui gravite autour, penseurs-philosophes et producteurs de saucisses compris, trouvent donc les notes vilainement stigmatisantes, mais aucun de ceux-là ne s’est interrogé sur l’abominable stigmatisation que des milliers de jeux vidéos offrent pourtant avec des notes, des évaluations et des rankings à tire-larigot et qui n’ont jamais déclenché le moindre gémissement de la part de nos élèves plus du tout effarouchés (et qui en redemandent même)… Comprenne qui pourra. Accessoirement, l’édito d’Aberkane se permet d’aligner, dès son début, des comparaisons tout à fait idoine entre la note à l’école et, je cite en vrac, « les sacrifices humains », « la peine de mort » ou l’esclavage, comparaisons qui méritent à elles seules d’aller le lire, ne serait-ce que pour l’effet comique (même s’il est involontaire). Car selon l’auteur, « l’école tue ». Oui, selon notre vibrant penseur, le suicide de...
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