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Nous allons droit à l’(hyper)inflation

Thorsten Polleit Extrait des Archives : publié le 30 novembre 2010
2222 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Thorsten Polleit.

L’échec des régimes de monnaie fiduciaires partout dans le monde est devenu flagrant. Ces systèmes monétaires ne peuvent être maintenus en vie que grâce aux banques centrales qui créent des quantités de monnaie croissantes et aux gouvernements qui signent des reconnaissances de dettes aux grandes banques commerciales. La réserve fédérale américaine par exemple, a augmenté la quantité de sa base monétaire – ce qui inclut la demande des dépôts des banques à la Fed, et les pièces et billets en circulation – de 870,9 milliards de dollars en août 2008 à 1735,3 milliards de dollars en janvier 2009. Les « réserves excédentaires » des banques –c'est-à-dire les fonds de monnaie de base détenus par les banques moins les réserves obligatoires – ont augmenté de 1,9 milliards de dollars à 798,2 milliards. Ces réserves supplémentaires permettent au secteur bancaire, qui opère sous un système de réserves fractionnaires, d’augmenter le crédit et l’offre de monnaie dans une grande proportion. La base monétaire augmente quand la banque centrale prend en main les actifs préoccupants des banques commerciales afin que celle-ci puisse octroyer de nouveaux crédits à ces banques. Ce processus gagne en ampleur : le 18 mars 2009, le Comité Fédéral du Marché Ouvert (FOMC- Federal Open Market Committee) annonçait qu’il allait augmenter la base monétaire en achetant 1 150 milliards de dollars d’obligations supplémentaires. Il considérait également d’élargir la base monétaire en augmentant les crédits aux foyers privés et aux petites entreprises. Va générer de l’inflation Ce que fait la Fed, c’est produire de l’inflation – et ceci est une vérité qui contraste vivement avec ce que les économistes des principales écoles nous expliquent, c'est-à-dire que l’augmentation de la base monétaire ne conduit qu’à une augmentation de la liquidité sur le marché interbancaire et ne va pas affecter les quantités de monnaie détenues par les consommateurs, les entreprises et le gouvernement, qui – ils l’admettent – pourraient ensuite faire augmenter les prix à la consommation et donc produire de l’inflation. A la fin de l’hyperinflation hongroise de l’après guerre, les billets de banque avaient si peu de valeur qu’ils étaient jetés comme des ordures. (Hongrie, 1946) Par opposition, les économistes de l’école autrichienne soulignent que l’inflation est le résultat d’une augmentation de la quantité de monnaie. Ce point de vue repose sur des principes sains d’économie, fermement ancrés dans la notion qu’avant toute chose, la valeur est un concept subjectif. La monnaie est un bien comme les autres et donc, elle est sujette à la loi de l’utilité marginale décroissante. Une augmentation de la quantité de monnaie réduit nécessairement l’utilité marginale d’une unité monétaire- et donc sa valeur- du point de vue de l’individu ; de la même manière, l’utilité marginale d’une unité monétaire –et donc, sa valeur augmenterait si le stock de monnaie déclinait. Les changements dans la valeur que les individus assignent à une unité monétaire sont reflétés dans les prix des articles à vendre. Par exemple, si la quantité de monnaie entre les mains d’un individu augmente, il se peut qu’il veuille détenir davantage d’autres sortes de biens. Tandis qu’il échange sa monnaie contre des biens en vente, leurs demandes respectives augmentent et donc leurs prix aussi. En ce sens, la variation de la quantité de monnaie est ce qui doit être appelé inflation, alors que les variations des prix pour les biens et les services ne...
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