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Nous avons au mieux 18 mois devant nous

Charles Sannat Publié le 02 juin 2014
2405 mots - Temps de lecture : 6 - 9 minutes
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Au Coffre

Mes chères contrariennes, mes chers contrariens ! Jacques Attali est décidemment particulièrement en forme ces dernières semaines. Alors qu’il nous avait gratifiés d’un excellent papier que j’avais repris dans les colonnes du Contrarien Matin et intitulé « Débrouillez-vous », le voilà qui poursuit dans sa veine contrarienne en nous prédisant une énorme crise en 2015 dans son dernier article dont le titre est « La prochaine crise : en 2015 ? ». Jacques Attali y développe un raisonnement l’amenant à étayer pourquoi il pense que l’on arrive à la fin d’un cycle et donc au seuil d’une nouvelle crise qui ne sera jamais que le prolongement de celle que nous n’avons pas quitté depuis l’épisode paroxystique de 2007/2008. Il explique surtout ce qu’il faudrait faire pour éviter cette nouvelle crise, et là, permettez-moi d’être dubitatif d’ailleurs sur deux choses. La première étant que même les éléments avancés ne me semblent pas de nature à nous permettre d’éviter ce qui va nous déferler dessus dans la mesure où cela ne répond pas ni à la raréfaction du travail ni à la raréfaction des ressources naturelles, et la deuxième c’est que quand bien même Jacques Attali aurait raison (et moi tort), il est fort à parier que rien de ce qu’il n’avance ne sera mis en place pour la simple et bonne raison que notre Monsieur 3 % (voir le dernier sondage du Figaro à ce sujet) qui siège à l’Élysée n’a toujours pas la moindre conscience de ce à quoi il est confronté et n’a, pour ainsi dire, strictement rien compris à la situation économique de notre pays. Je vous passe également le manque cruel de courage dont il a fait preuve jusqu’à présent et je le vois assez mal mettre encore plus de flexibilité dans le marché du travail alors que dès 2015 nous aurons de facto la suppression du régime (ultra-flexible) des auto-entrepreneurs aligné sur celui de la micro-entreprise avec quelques menus contraintes en plus… Je vois également mal notre nodocéphale élyséen se changer brutalement en De Gaulle ou en Churchill capable de changer en totalité les modalités de fonctionnement de notre société. Notre situation est fondamentalement au-delà de toute notion de réforme. Encore une fois, nous vivons sur des structures héritées de la fin de la Seconde Guerre mondiale. Il y a 70 ans ! Nous étions en plein exode rural, nous avions besoin de bras pour remplir nos usines d’ouvriers, la mondialisation n’existait pas, pas plus que le transport aérien de masse ou encore les TGV, je ne parle même pas des réseaux informatiques, de la dématérialisation ou de l’informatique et de la révolution robotique qui nous arrive dessus ! Bref, il y a peu de chances que cette « nouvelle » crise – car n’en doutez pas, on vous la « vendra » comme étant « nouvelle » – puisse être évitée, ce qui nous amène donc à ses conséquences potentielles. Les conséquences de la future crise de 2015 En gros, pour Attali (et je pense exactement la même chose), nous avons atteint des niveaux d’endettement jamais vu en temps de paix dans les pays dits « développés ». Lors de la prochaine crise, il faudra bien passer à la caisse et payer les pots cassés, cela ne pourra se faire que par la ruine des épargnants puisqu’en réalité, ceux qui ont financé les dettes sont bien les épargnants finaux à travers leurs différents supports d’épargne. Effacer les dettes ce n’est pas uniquement « punir » les méchantes banques (qui d’ailleurs le méritent), effacer les dettes c’est surtout effacer l’épargne des gens, une épargne sur laquelle ils comptaient pour tout un tas de choses et de pro...
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