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Nous devons admettre que l’euro était une erreur ! La déclaration fracassante du gouverneur de la banque centrale hongroise

Charles Sannat Publié le 05 novembre 2019
1834 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Insolentiae

Je vais, avant de laisser la parole à ce gouverneur de banque centrale qui s’est fendu d’une tribune officielle dans le Financial Times, partager avec vous quelques considérations importantes. Le monde compte 197 pays. L’Union Européenne compte 28 pays. Sur ces 28, seulement 19 sont membres de la zone euro. Enfin il existe à ce jour 180 devises. L’euro n’est pas la règle. L’euro est une exception. L’euro est une construction politique. Pire. L’euro est volontairement conçu comme une prison politique L’euro n’est pas et n’a jamais été une construction économique, mais une volonté politique d’emprisonnement mutuel par deux hommes. Helmut Khol et François Mitterrand. Ayant désormais quelques cheveux gris, outrage du temps et années qui passent, je peux dire que je me souviens de cette époque. Je me souviens de la chute du Mur de Berlin et de la réunification allemande. Je me souviens également de la peur profonde, viscérale du président de la République de l’époque François Mitterrand, homme de la Seconde guerre mondiale à l’image de l’ambiguïté de cette époque et de notre pays, décoré de la francisque pétainiste, mais également résistant, ami de résistants, comme de collabo à l’Allemagne nazi. L’euro est la réponse de Mitterrand à la réunification allemande par la création d’une unité de destin économique. L’euro dans l’esprit de Mitterrand est une corde qui attachera l’Allemagne à la France et qui empêchera l’Allemagne de penser seule sa toute-puissance. Mieux, si la France chute, alors l’Allemagne chutera aussi. Tel est le prix d’une cordée que l’on ne peut couper. Si l’un tombe, tous meurent. Pour le chancelier allemand Helmut Khol, l’euro est le prix à payer pour se réunifier facilement et avec l’accord de tous ce qui facilitera sa tâche. L’Euro sera aussi géré à l’allemande, et finalement le pari de Khol sera de faire confiance à son industrie. L’euro sera allemand, taillé pour l’Allemagne, et servira l’Allemagne. Qui a gagné ? Qui avait raison. Le président français ? Le Chancelier allemand ? Avec le recul, avec le temps les choses apparaissent plus clairement. A mon sens, les deux ont eu raison, mais à des moments différents. L’allemand Khol avait raison dans un premier temps. L’euro serait une arme monétaire de domination massive de l’Allemagne sur le reste de l’Europe. C’est ce qui s’est passé globalement depuis 20 ans. Mais Mitterrand avait raison pour la fin de partie. Quand l’Allemagne aura « abusé » de sa puissance, ce qu’elle a fait, cela conduira à faire chuter l’ensemble de la cordée et de la zone euro. Aujourd’hui, les dettes à l’égard de l’Allemagne dans le système de compensation commercial et monétaire européen appelé TARGET, est de 1 000 milliards d’euros en faveur de l’Allemagne. 1 000 milliards qui ne seront jamais payés. Pour résumer, nous a...
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