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Nous étions au bord de l’abîme et venons de faire un pas en avant

Paul Jorion Publié le 18 septembre 2009
1348 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) L’anniversaire de la chute de Lehman Brothers, pour ne donc pas parler de sa fête, a donné lieu à la publication de nombreux articles dans la presse mondiale, car celle-ci aime ces sujets qui peuvent être préparés d’avance. Mais aussi parce que des enseignements instructifs peuvent en être tirés. Pour retenir l’un de ces papiers, particulièrement perspicace, il faut citer celui de Joe Nocera dans le New York Times du 12 septembre dernier. Sa thèse tient en une constatation, dont il a fait le titre de son article, « Lehman devait mourir pour que la finance globale puisse survivre », et son explication : c’était AIG le gros morceaux, qui pu bénéficier après le lâchage de Lehman d’un énorme plan de sauvetage public sans précédent. La panique crée par la chute de l’un a permis que l’autre (« une bombe atomique financière », dit l’article) soit tiré d’affaire. Il avait été souligné, à l’époque, que l’affaire était particulièrement d’importance, car le « risque systémique » était tel, vu les volumes d’actifs devenus sans valeur et leur dissémination, que c’est l’ensemble du système financier mondial qui s’en serait probablement écroulé. Et que cela concernait non seulement les banques américaines, mais également la Chine, le financier des Etats-Unis. Car les Chinois avaient imprudemment joué au jeu devenu brutalement mortel des « subprimes », faisant alors savoir au gouvernement américain qu’ils ne voulaient pas en faire les frais. Il fut donc fait ce qui devait l’être, pour préserver l’avenir entre gens de bonne compagnie. Mais il avait été moins perçu qu’il y avait eu d’autres graves victimes en Europe du même sinistre. En témoigne la situation du système bancaire allemand, particulièrement éprouvé pour s’être lancé à corps perdu sur des marchés aujourd’hui à jamais sinistrés. HRE, déjà sauvé in extremis à plusieurs reprises par le gouvernement allemand, tend à nouveau la sébile, tandis que le sauvetage des banques régionales se met difficilement en place, en s’appuyant sur des pis aller afin de gagner du temps....
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