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Nous sommes les victimes consentantes du mensonge...

Charles Sannat Publié le 24 octobre 2012
2082 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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AuCoffre

Mes chères contrariées, mes chers contrariens, Voilà, c'est toujours la même chose. On nous explique que tout va bien, que l'on peut se rendormir tranquillement, que nous avons péché par excès de pessimisme bien sûr, et puis tout d'un coup, la crise qui « était derrière nous » nous rattrape sournoisement pour nous repasser devant. En plus, elle nous fait une queue de poisson et hop, l'économie mondiale part dans le décor. Donc finalement, figurez-vous que tout n'irait pas aussi bien que ça ! Il faut bien comprendre que le moral du consommateur, un nouvel être économique aussi virtualisé que l'investisseur, reste la pierre angulaire de l'économie mondiale. Le plus crétin d'entre eux est le consommateur américain. Si vous écrivez « promotion » sur un mug jaune fluo, il l'achètera. C'est compulsif. Après le premier et le deuxième frigo, il trouvera une place à la cave pour un troisième et un quatrième. Je ne parle même pas du nombre de voitures par famille et des distributeurs automatiques de Coca à la maison afin d'être sûr de devenir obèse. De toute façon, entretenir son diabète est un travail quotidien pour le consommateur américain moyen... Là, vous allez me dire que je fais de l'antiaméricanisme primaire. Mais pas du tout. Peut-être, au pire, je force un peu le trait. Mais franchement, pour qui a mis les pieds aux États-Unis, à peine ! En plus, le plus important, c'est que justement notre consommateur US n'a plus du tout le moral. Il faut dire qu'exister dans un monde d'hyperconsommation en faisant partie des 48 millions d'abonnés aux food stamps (les soupes populaires modernes sous forme de bons d'achats) n'est pas facile. Que d'âneries et de crédulité Donc comme on entend des âneries plus nombreuses les unes que les autres, nous allons redire quelques vérités économiques. On vous dit que le chômage baisse aux États-Unis. Non le chômage ne baisse pas aux USA. Il augmente même un peu. On vous fait des effets d'annonces, corrigés par des chiffres revus à la hausse quelques mois plus tard. On change les modes de calcul et on modifie la base de population active. Sans même avoir besoin d'invoquer quelques théories stupides du complot, il suffit de bien comprendre que si tous les particuliers attendent et anticipent le pire, alors le pire se produira. C'est ce que l'on appelle les phénomènes autoréalisateurs. Pour les éviter, on triche. On peut même dire que ça part d'un bon sentiment. Mais on vous enfume. On vous dit qu'il y a de la croissance aux USA – en Europe, on vous explique, surtout en France, que nous sommes en croissance 0. Non, il n'y a pas de croissance aux USA. Posons le calcul simple suivant : 2 % de croissance - 3 % d'inflation = - 1 % de croissance négative (c'est-à-dire de la récession). Le plus grave, c'est que pour obtenir ce - 1 %, il a fallu créer 8 % de nouvelles dettes sur PIB soit : - 1 % + - 8 % = - 9 % de récession aux États-Unis... Pas brillant l'économie US vue comme cela... Alors évidemment, ce n'est pas 9 % de récession bien sûr, disons qu'il y aura bien 9 % de récession lorsqu'il faudra commencer à rembourser ...
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