6287 search

Numismatique : Joël Cornu sur les monnaies de collection en or

Jean-François Faure Publié le 09 juin 2017
1831 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
Lire plus tard
Au Coffre

La numismatique est un univers complexe avec ses codes. On ne peut s’y intéresser et le comprendre sans de solides connaissances. C’est ce que rappelle Joël Cornu, PDG de Cgb.fr* et Directeur de publication du Bulletin Numismatique, dans l’interview qu’il m’a accordée. Il explique notamment comment la numérisation et l’internationalisation du marché ont modifié le comportement des collectionneurs ces dernières années, avec un glissement de l’épargnant et de l’investisseur vers la collection. Pièces recherchées ou au contraire délaissées par les collectionneurs, comment faire face aux faux… Joël Cornu nous livre ses conseils avisés pour “bien collectionner”, dans un marché qui pourrait être opaque sans le décryptage d’experts tels que Cgb.fr. Quel est l’état du marché des pièces en France ? Joël Cornu – Il est important de hiérarchiser les marchés, la collection numismatique s’étend des pièces de 2 euros commémoratives que tout à chacun retrouve dans son porte-monnaie à des monnaies rarissimes comme par exemple l’aureus d’Hadrien vendu dans notre vente de mars 2017, 47 040 euros, commission comprise. Par ailleurs, le marché des monnaies antiques (grecques, romaines, gauloises) semble légèrement stagner du fait de la complexité juridique qui entoure la propriété des monnaies. En effet, nous vivons actuellement une période ou il est indispensable de pouvoir tracer une monnaie, de pouvoir apporter les justificatifs de propriétés. Pouvoir donner le pedigree d’une monnaie antique, surtout pour les monnaies les plus rares. Ainsi, cette complexité crispe légèrement le marché des antiques. Ensuite, le marché des monnaies modernes françaises semble en pleine expansion en France et à l’international. Cette tendance à la hausse s’explique par deux raisons. Premièrement, la possibilité d’investir doublement. En effet, lorsqu’un collectionneur achète une 20 francs OR 1855 A (A indiquant que la monnaie a été frappé dans l’atelier de Paris), ce dernier complète sa collection par une monnaie en or d’un atelier et d’un millésime lui faisant défaut mais surtout, il participe à diversifier son patrimoine en choisissant de sécuriser une partie de son épargne dans le métal jaune. L’investissement est donc double et très sécurisé puisque la valeur numismatique de la monnaie est garantie en partie par sa valeur métallique. Nous constatons le même phénomène pour les monnaies en argent dont la valeur intrinsèque n’est pas encore trop éloignée de la valeur dite de collection. Deuxièmement, nous constatons que le fait d’avoir structuré le marché par la publication d’un ouvrage de classement de référence comme le Franc 10 permet d’asseoir les cotes et le sérieux de celles-ci. Sans ouvrage de cotation, pas de collection structurée. Par ailleurs, la publication récente de l’ouvrage LE FRANC POCHE en version bilingue français-anglais assure une consolidation supplémentaire des cotes des monnaies modernes françaises. Le marché numismati...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Par Jean-François Faure via www.loretlargent.info
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6287
search