Les manœuvres que les grandes banques réalisent aujourd’hui, avec ceux qui les encouragent à la Réserve Fédérale et ailleurs à Washington, ne sont à peine plus que la vieille blague de la couverture polonaise, dans laquelle (pardonnez ma concision) un polonais veut rallonger sa couverture, alors il en coupe 30 cm et les recoud en bas. Seulement ici, les banques coupent des milliards et des milliards de pertes du haut de leurs couvertures et recousent des milliards et des milliards de nouvelles dettes au bas de celles-ci. Bien sûr, cette nouvelle dette sert à couvrir les anciennes pertes et ne représente que de nouvelles pertes à reporter plus tard, puisqu’au fond, les banques sont insolvables. Emprunter davantage d’argent lorsque l’on est fauché ne rend pas moins insolvable.
Les banques peuvent probablement faire durer la plaisanterie encore un peu, mais non sans conséquences. Je pense que la situation va devenir incontrôlable à un moment donné au mois de mars, lorsque quelques autres hedge funds imploseront et qu’au moins une grande banque, peut-être Citigroup, se retrouvera le cul par-dessus la tête. La partie est vraiment terminée, et tous les joueurs le savent. Continuer à faire semblant de croire que cette énorme pyramide financière est réparable implique dépression encore plus dévastatrice que celle qui nous attend.
Les Etats-Unis sont une nation bien plus pauvre que ses citoyens ne le pensent, et la réalité n’est que trop dure à regarder en face. Personne, du plus auguste banquier (le Secrétaire des Finances, Hank Paulson) au plus humble branleur (l’employé de Wal-Mart qui a « acheté » une maison à côté de Phoen...
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