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Oublier hardiment toute crédibilité

H. Seize Publié le 14 septembre 2014
1281 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Qu’il est étrange, ce pays où ceux qui comprennent quelque chose sont soigneusement ignorés, où ceux qui ont failli sont récompensés et où ceux qui s’éloignent du pouvoir deviennent subitement lucides ! Qu’il est bizarre, cet État dans lequel on trouve à la fois des olibrius bouffis de leur propre importance qui prennent des décisions lamentables des années durant sans jamais rendre de compte à personne, et à la fois des personnes qui, pendant les mêmes durées, fournissent obstinément des éléments de réflexion sensés que les premiers feignent de ne pas entendre. La France est terre de paradoxe. Prenez Christian Noyer. C’est l’actuel gouverneur de la Banque de France, et aussi celui de la Banque des Règlement Internationaux, la banque centrale des banques centrales. C’est un énarque, ce qui tendrait plutôt à le classer dans la colonne des problèmes de ce pays plutôt que dans celle des solutions. Pourtant, lors d’un récent entretien sur Europe-1, on découvre, surpris, que ce qu’il raconte n’est pas du domaine du n’importe quoi habilement enrobé de langue de bois ou d’une vision keynésienno-absurde de l’économie. C’est assez éberlué qu’on entend ainsi un des personnages les plus importants de l’économie française balancer quelques évidences qui sonnent comme un chapelet d’hérésie en ces temps confus d’ignorance économique portée comme des étendards montebourgeois. Si l’on écarte son optimisme que je qualifierais d’un peu audacieux qui lui fait croire que la France est devant une passe décisive, à l’orée d’un sursaut ou du déclin, on ne peut s’empêcher de noter dans les réflexions de Noyer quelques éléments dont on se demande pourquoi la presse ne semble pas faire grand cas. Ainsi, lorsqu’Elkabbach estime que la réduction de quelques dizaines de milliards d’euros des dépenses publiques, ce serait « l »austérité », on est pris de stupeur en entendant : « Non, quand on a 4 à 5% de déficits, ce n’est pas l’austérité. » … Comment ? On nous aurait menti depuis toutes ces années, partout, su...
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