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Parlons climat : (III) Pognon, GIEC et Politiques publiques

H. Seize Publié le 15 décembre 2017
2134 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Article écrit en commun par Nathalie MP et h16 C’est officiel et c’est merveilleux : depuis le début de la semaine, Paris est la capitale mondiale de la conscience climatique, Nicolas Hulot en est le chevalier vert et le pétulant Macron est le nouveau sauveur du monde. « La planète brûle toujours » confiait avec sa prudence légendaire Laurent Fabius au Figaro, en concédant toutefois que « nous ne regardons plus ailleurs » et qu’il ne reste donc plus qu’une chose à faire : trouver de l’argent, beaucoup d’argent, des masses énormes d’argent, des centaines de piscines olympiques remplies d’argent frais pour accélérer vigoureusement notre entrée dans un monde d’autant moins chaud plus cool qu’il sera furieusement décarboné. Oui, la planète brûle, c’est horrible et vous le savez car vous avez lu nos deux articles précédents (I & II) qui montrent le réchauffement colossal de la planète (une augmentation titanesque de 0,6° C au XXème siècle suivie d’une très violente stabilité depuis). Le coupable est sans aucun doute possible le CO2 dont la teneur dans l’atmosphère a vertigineusement augmenté de 0,032 % à 0,04 % entre 1960 et aujourd’hui. Oui, la planète brûle et il nous faut donc agir : les conséquences matérielles et humaines de ce réchauffement climatique anthropique (RCA) sont déjà désastreuses (par exemple, il y avait plus de 5.000 ours polaires en 1960 alors qu’ils ne sont plus que 25.000 aujourd’hui). Mais surtout, si le pire n’est pas certain, il n’en reste pas moins « devant nous » et quoi qu’on fasse, « on n’en fera jamais assez » – dixit Nicolas Hulot. Oui, la planète brûle et Emmanuel Macron est formel : « Si on décide de ne pas agir et de ne pas changer la manière dont nous produisons, dont nous investissons, dont nous nous comportons, nous serons responsables de milliards de victimes. » (CBS, 12 décembre 2017) Des miyards, qu’on vous dit ! … De dollars, surtout, que nos réchauffistes entendent bien s’accaparer. C’est pour cela que Macron et Hulot ont convoqué coup sur coup le « Climate Finance Day » et le « One Planet Summit » de lundi 11 et mardi 12 décembre dernier : les Etats-Unis partis avec leurs milliards, Macron se retrouve dans la soutane de Grand Sauveur de la planète aux poches percées et sans le moindre sou d’avance. Il faut donc trouver des financements, ajuster les impôts, « impliquer » le secteur privé, bref, inciter la finance mondiale à « penser printemps » et petites feuilles vertes jusqu’au bout ; c’est pour la bonne cause. Pour rappel, l’Accord de Paris signé lors de la COP21 de décembre 2015 prévoyait de la part des pays riches une enveloppe « plancher » (mais dodue) de 100 milliards de dollars par an afin d’aider les pays pauvres à financer leur transition énergétique… Sachant qu’on est encore très loin du compte et que cette somme ne couvre même pas la transition énergétique des pays riches. Billancourt, qui hébergeait jadis Renault et accueille ce « One Planet Summit », frise encore une fois le désespoir aux fers chauds : Armelle Le Comte, responsable Énergie & climat d’Oxfam France, sanglote déjà sur ces deux climathons aux résultats concrets décevants : pas de volonté politique, trop d’opérations existantes rhabillées en vert, absence de vexations fiscales et réglementaires écologiques et surtout, pas de mention de la taxe européenne sur les opérations ...
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