6287 search

Peut-on sortir d’une crise systémique ?

Jean-François Faure Publié le 27 janvier 2012
2034 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
Lire plus tard
Au Coffre

Crise systémique Avec la fin des accords de Bretton Woods (les monnaies ne sont plus indexées sur l’or), les états qui empruntent aux banques commerciales à des taux d’intérêt effarants, des agences de notation à la fois pompiers et pyromanes, des taux US anormalement longs et bas, la libéralisation excessive des marchés, des produits financiers toxiques, l’importance « capitale » des banques dans l’économie actuelle, est-il encore possible de sortir d’un endettement collectif qui est devenu un système ? 1. Qui tire les ficelles de la crise ? La crise telle que nous la subissons aujourd’hui, part d’une crise immobilière aux Etats-Unis en 2007 qui s’est ensuite transformée en crise bancaire pour se généraliser à une crise économique mondiale. C’est la recapitalisation des banques – qui ont créé des produits complexes et sophistiqués afin de rester compétitives et qui ont prêté plus que de raison – qui a transformé une crise immobilière à la base en crise de la dette souveraine. Et pour maintenir ce système libéral à flot, les banques centrales sont actuellement en train de devenir les « éboueurs financiers » du monde. Le FMI qui était à la base créé pour veiller à la stabilité monétaire des états présentant des problèmes de balance de paiement est devenu un organisme de soutien aux pays endetté. Tout cela depuis que les Etats-Unis ont refusé la convertibilité de ses prêts (du dollar) en or. Affaibli par la guerre du Viet-Nam, les réserves en or des Etats-Unis sont épuisées. Le dollar s’impose alors comme l’unique monnaie de change internationale. En mettant fin à l’étalon or décidé par Nixon en 1971, les Accords de Bretton Woods signent en 1976 la désorganisation du système monétaire international. Actuellement, le dollar est encore la monnaie de référence mais commence à faire le deuil de son hégémonie, l’euro peine à rivaliser avec lui dans sa chute, le yen se remet à peine de ses secousses nucléaires, personne ne veut jouer avec le yuan qui s’ennuie tout seul… La guerre des monnaies n’aurait jamais eu lieu si elles avaient continué de reposer en partie sur l’or. 2. La crise systémique en Europe Mais les faits sont là et la zone euro s’en mord les doigts. Beaucoup de raisons à la faillite grecque sont imputables à la politique monétaire brutale menée par l’euro. Le problème étant que les pays de la zone euro n’ont pas la même politique économique et sont en cordée. S’ils ne parviennent pas à ralentir leur chute, c’est la dégringolade. Avec la dégradation récente de la France qui perd un prestigieux A, nous n’en sommes pas loin. Tant que le problème économique de la zone euro ne sera pas traité dans sa globalité mais chirurgicalement, celle-ci ne redressera jamais la barre. Des pays comme l’Angleterre qui n’ont pas opté pour l’euro s’en réjouissent. Ces pays sont pourtant eux aussi endettés jusqu’à la lie. L’Islande qui a connu de graves difficultés économiques en 2008 était proche de la récession. Pourtant elle a redressé le tir et retrouvé ses lettres de noblesse en affichant une croissance de 3%. En faisant quoi ? – En étant plus raisonnable, simplement, c’est-...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Par Jean-François Faure via www.loretlargent.info
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6287
search