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Peut-on stopper la machine infernale ?

Actualité de la Crise Publié le 12 octobre 2009
1776 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Paul Jorion.

Ce texte est un « article presslib’ » (*) La poursuite de cette crise dont on ne voit pas la fin a de plus en plus un côté machine infernale. Dans un premier temps, elle a eu pour effet de porter un coup d’arrêt à l’allocation du crédit dans une économie de plus en plus façonnée pour en dépendre. Plongeant les économies occidentales dans la récession, elle a ensuite induit une brutale augmentation du chômage, qui nous est désormais promis comme durable. On assiste depuis à un sinistre phénomène de découplage entre la finance et l’économie : la première donne les apparences de se porter de mieux en mieux, tandis que la seconde continue de se sentir pas bien du tout. Enfin, nous venons d’entrer dans une nouvelle phase de cette déstabilisation du capitalisme financier (qui ne retrouve toujours pas son équilibre) : le système monétaire international donne à son tour et plus tôt que prévu des signes accentués de faiblesse, le dollar monnaie de référence baisse, les autres devises montent, l’or et l’argent en font autant. Mais il n’y a pas, à court terme, de solution de remplacement. Nous ne connaissons pas la fin de cette séquence d’événements qui s’enchaînent irrésistiblement. Nous en savons cependant le démarrage : le sauvetage financier, qui se révèle de plus en plus coûteux, d’un système qui ne veut pas rendre les armes alors qu’il a déjà rendu son âme. La finance en est à jouer avec le carry-trade contre sa monnaie de référence : elle en fait l’objet de sa spéculation, mais les profits qu’elle réalise ainsi sont rongés par celle-là même, car ils induisent la dévalorisation du dollar dans lequel elle stocke faute d’alternative ses avoirs ! C’est une course de vitesse sans isue qui implique de changer la donne monétaire et fait paradoxalement de ceux qui devraient être à priori les moins favorables à ce changement les plus acharnés à l’accélérer. Tout, ou presque, d’un système financier opaque et dépendant des banques centrales repose désormais sur les instruments d’une orthodoxie monétaire dépassée par les événements. Avec comme petits artisans d’un sauvetage reposant sur de fragiles pointes d’épingle, des banques centrales condamnées à l’immobilisme car n’ayant plus rien de disponible dans leur boîte à outils. Pour sauver les banques, les banquiers centraux emmagasinent les actifs toxiques, pour soulager les Etats, ils achètent leur dette (sauf dans la zone euro). De toutes parts, ils continuent d’inonder des marchés saturés de liquidités et qui ne parviennent de moins en moins à les éponger. Ces liquidités sont confisquées au détriment de l’économie, à qui elles sont officiellement destinées, afin de les faire travailler en vase clos et se renflouer. Le système financier est devenu le parasite acco...
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