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Philippe Béchade et Charles SANNAT sur le yuan!

Charles Sannat Publié le 05 février 2016
1870 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Insolentiae

Les hedge funds et le yuan, pot de fer contre pot de terre?Alors que le yuan intégrera bientôt l’actif de réserve du FMI et que la Chine entreprend une mutation profonde de son économie et de sa politique monétaire, la possible dévaluation du yuan n’a pas échappé aux hedge funds qui espèrent bien en faire leurs choux gras… non sans risque pour l’économie chinoise… Les principaux hedge funds américains seraient en train de miser gros, très gros, sur une dépréciation des monnaies asiatiques, aussi bien le dollar hongkongais que le yuan… Une tendance spéculative qui n’est pas forcément du gout de Pékin, pour qui la stabilité de « la monnaie du peuple » a longtemps été la pierre angulaire de sa politique monétaire. Il faut dire que la Chine est entrée dans une phase critique de son développement économique; les leaders chinois doivent simultanément faire face à un ralentissement de la croissance, à des places boursières de plus en plus volatiles ainsi qu’à une transition structurelle et périlleuse: d’une économie tirée par le développement industriel et les investissements étrangers à une économie basée sur la consommation de ses ménages…Et dans une telle conjoncture, si on en croit les explications de Philippe Béchade, chroniqueur économique à BFM et Président des Econoclastes, il risque d’être difficile pour les leaders chinois de donner tort à ceux qui annoncent une dévaluation du yuan. ​ « l’arrimage du yuan au dollar commençait à générer beaucoup plus de handicaps que ça ne présentait d’avantages: la Chine perdant nettement en compétitivité, alors qu’on a un dollars qui monte tout seul face à toutes les devises, or les Etats-Unis ne sont qu’un client parmi d’autres et la Chine voudrait une devise qui évolue en adéquation avec celles de l’ensemble des pays avec lesquels elle commerce. Alors il y a évidemment la zone euro qui est un très gros client, mais il y’a aussi l’Amérique du sud où les monnaies s’effondrent, toute l’Asie où la aussi le yuan s’apprécie très fortement par rapport à d’autres devises qui plongent par rapport au dollar: donc il est clair que la Chine veut, en quelque sorte, adapter la valeur du yuan au pouvoir d’achat de ses principaux clients ». D’autant plus que la Banque Populaire de Chine a amorcé le processus dès la mi-août 2015, en dévaluant le renminbi (RMB), une première depuis 2005, un évènement interprété comme un aveu de faiblesse par les marchés. Cependant si la dévaluation du yuanest prédite par de nombreux spécialistes de la Finance, pour des raisons structurelles, elle est également prophétisée par certains, comme cet invité de marque du sommet économique mondial de Davos: le multimilliardaire américain, d’origine hongroise, Georges Soros, pour qui l’« atterrissage brutal » de l’économie chinoise est « inévitable ».Une déclaration susceptible d’encourager les spéculations et qui a provoqué une réaction immédiate de l’agence ...
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