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Piqûre de rappel : comment survivre à une attaque terroriste pour les nuls !

Charles Sannat Publié le 25 mars 2017
6336 mots - Temps de lecture : 15 - 25 minutes
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Insolentiae

Mes chères impertinentes, mes chers impertinents, Petite piqûre de rappel sur les façon de réagir aux attaques terroristes et qui peut-être utile par nos temps difficile. C’est un article qui a plus d’un an mais qui reste toujours cruellement d’actualité. N’oubliez pas ces grands principes de vigilance et pensez aussi, à passer votre « brevet » de secourisme, car en cas de drame, votre comportement et vos compétences peuvent contribuer à sauver des vies et aussi, à nous sentir moins démunis. Vous pouvez prendre des cours de secourisme dès 10 ans!!! Vous trouverez à la fin de cet article la vidéo de la sécurité intérieure US qui a inspiré ce texte. C’est en anglais, mais le langage des armes est hélas universel, vous comprendrez donc aisément les situations. L’effet de surprise et l’irruption de la violence dans une normalité ne laisse aucune chance aux premières victimes comme vous pourrez le voir. Pour les autres, il y a encore une chance. Pour tout vous dire, il y a plusieurs mois, c’est-à-dire en janvier-février 2015 donc en début d’année, j’avais vu passer plusieurs rapports concernant les armements chimiques de l’Isis, c’est-à-dire de l’État islamique. Bon, comme vous le savez, Bachar a officiellement gazé toute sa population, mais après enquête c’était nettement moins évidemment, tellement moins qu’en réalité, le gros problème, c’est que les « gentils djihadistes » sont entrés en possession de stocks suffisamment importants pour faire suffoquer quelques milliers de Français. Ils se sont servis dans une usine chimique de Mossoul lorsque la ville est tombée entre leurs mains. Je ne vous parle même pas des quelques 40 kilos d’uranium radioactif de l’université de la même ville qui se promènent toujours dans la nature…(Ces prochaines semaines buvez plutôt de l’eau en bouteille.) Rassurez-vous, ils devraient avoir quelques difficultés d’acheminement pour des quantités monstrueuses, mais pourraient avoir de quoi mettre encore une fois une joyeuse pagaille et provoquer encore un nouveau traumatisme national. Arrêté du 14 novembre 2015 autorisant l’utilisation de sulfate d’atropine, solution injectable 40 mg/20 mL PCA antidote des neurotoxiques organophosphorés Comme vous pourrez le voir sur ce lien vers le site Légifrance.gouv qui regroupe tous les textes officiels, l’État prend la menace au sérieux puisqu’un décret vient d’être passé dans l’urgence concernant « l’utilisation de sulfate d’atropine, solution injectable 40 mg/20 mL PCA antidote des neurotoxiques organophosphorés » … Tout un programme, très lourd de sens. Alors s’il ne faut en aucun cas céder à une quelconque forme de psychose, la peur, elle, est naturelle sinon vous êtes inconscients. J’ai peur. Encore plus pour les miens que pour moi, mais je n’ai aucune honte à dire que j’ai peur. La seule façon rationnelle que je trouve – et je pense que c’est saint d’esprit – pour lutter contre les peurs, c’est de me préparer et d’être concret ! C’est pour cette raison que je pense qu’il est indispensable de faire le travail qui aujourd’hui devrait être fait par notre sécurité civile, à savoir comment réagir, quels sont les bons réflexes, ceux qui sauvent. Comment faire face à une attaque au gaz chloré ? L’un des plus grands dangers encourus par le retour des djihadistes passés par l’État Islamique en Syrie ou en Irak, c’est le risque d’une attaque au gaz de chlore dans le métro par exemple, ou le RER et par extension dans tout endroit avec une forte affluence. D’après un expert britannique, « presque tous les djihadistes qui retournent dans leur pays ont reçu une formation suffisante et savent très bien comment utiliser le chlore et d’autres toxines comme une arme de terreur ». Alors comment faire dans pareille situation ? Encore une fois, comme vous pourrez le lire plus bas, vous devez être en « alerte » et maintenir un état de vigilance en permanence dès que vous êtes dans des lieux publics. Si vous voyez des gens tomber devant vous, faites demi-tour et fuyez, même si vous ne comprenez pas. Si vous voyez un nuage qui pourrait vous faire penser à de la pollution, ne vous approchez pas, fuyez dans le sens opposé au vent… sinon vous risquez de ne pas courir assez vite. En cas d’une attaque au chlore gazeux (l’ISIS en aurait un paquet de flacons), évitez le nuage qui sera jaune-vert. Mais sachez qu’un gaz peut aussi être inodore et incolore. Essayez de monter et dirigez-vous vers un endroit plus élevé. Généralement, les gaz toxiques sont plus lourds que l’air et dans un cas d’attaque chimique, il ne faut pas s’enfoncer sous terre, mais s’élever dans les airs ! On vous bombarde il faut descendre ; on vous gaze, il faut monter ! Si vous avez de l’eau et un tissu, mouillez-le et respirez à travers. Ce n’est pas un masque à gaz mais c’est mieux que rien. Si vous n’avez pas d’eau… urinez et respirez. Ma femme me regarde ébahie d’un tel conseil. Désolé ma chérie, mais c’est de cette façon-là que les soldats des tranchées survivaient. D’ailleurs, mon arrière-grand-père téléphoniste à Verdun en savait quelque chose ! Encore une fois, en cas d’attaque chimique, de gens qui suffoquent ou qui tombent alors qu’il semble ne rien se passer (pas de tir de kalach par exemple), vous avez probablement un neurotoxique dans l’air. J’en profite pour vous remettre le texte d’hier concernant les conseils pour améliorer ses chances de survie à une attaque terroriste. L’hyperterrorisme c’est maintenant ! Nous risquons de devoir vivre de plus en plus souvent dans une sorte de schizophrénie permanente. D’un côté, nous vivons dans un calme et une tranquillité apparente. Puis dans notre normalité quotidienne, parfois, nous aurons à faire face à une irruption de violence extrême. C’était le cas il y a quelques jours à Paris. La normalité a été brisée pour laisser place à l’horreur la plus abjecte. Certains ont pu survivre, d’autres ont été blessés, enfin, beaucoup trop de nos concitoyens ont été tués et y ont laissé la vie. Cet article aurait dû être écrit par des professionnels de la sécurité, de l’armée, de la police ou de la gendarmerie. D’ailleurs, il n’est pas trop tard et je rajouterai tous les éléments qui semblent pertinents pour que ce document, accessible à tous et que je vous invite à partager avec le plus grand nombre, puisse tout simplement sauver le maximum de vies. Il aurait dû… mais comme il ne l’est pas, nous allons le faire nous-mêmes, et je vais commencer. Soyez préparés ! C’est votre responsabilité !! Avant de vous donner cette liste de conseils pratiques, je vous invite à vous former aux gestes de premiers secours. J’ai eu l’occasion de suivre les cours de secourisme de la protection civile de Paris. Non seulement j’ai trouvé cela passionnant intellectuellement, mais surtout, cela a amélioré ma culture du risque et m’a appris les gestes essentiels qui peuvent sauver les autres. La formation est excellente, les mises en situation assez stressantes et vous permettent de mieux vous connaître. Je vous invite également à garder à l’esprit la devise scoute qui, au-delà de l’expression, est en réalité tout un programme de responsabilisation personnelle. Soyez toujours prêts ! Pour vous, comme pour les autres. Être prêt, c’est savoir quand on rentre dans un lieu… par où on peut en sortir en cas de problème. Être prêt c’est avoir toujours un plan quoi qu’il se passe. Être prêt c’est avoir envie d’aider les autres et lors de l’attaque du Bataclan, j’ai vu une femme, sous les coups de feu ennemis passer d’une fenêtre à l’autre pour remonter une autre jeune femme pendue et tenant plus qu’à un fil, suppliant et disant qu’elle était enceinte. Être prêt, c’est comme cette femme, faire preuve de cet immense courage. C’est comme tous ces gens, anonymes, qui ont tiré leur proche, leur copain ou des inconnus blessés hors de l’enfer. Dans cette attaque, les secours ne peuvent pas intervenir tant que les terroristes ne sont pas neutralisés par les forces d’intervention. Cela prendra quelques heures comme ce fut le cas le 13 novembre. Vous serez seuls pour assurer les premiers soins. En contactant les secours, un médecin régulateur pourra vous assister pour les premiers gestes, les poses de garrot, ou encore les points de compression pour endiguer une hémorragie. Dans de tels cas, concentrez-vous sur ceux que vous pouvez sauver. Pour les autres, il est déjà trop tard. C’est pour cette raison de délai d’intervention que vous devez passer votre brevet de secourisme. Mettez des bougies si vous voulez et si cela vous fait du bien, mais concrètement, devenez secouristes ! On aura besoin de plus en plus de secouristes et les accidents de deux-roues, à Paris, c’est tous les jours. À titre personnel, je suis déjà intervenu à 3 reprises pour des deux-roues au sol. Être prêt c’est aussi ne pas être coupé de son environnement, c’est observer. Si la nature nous a dotés d’oreilles pour entendre et des yeux pour voir, c’est que ces organes ont permis la survie de notre espèce. Être prêt c’est donc lever la tête des écrans pour observer ce qui se passe, garder ses sens en alerte comme le fait d’écouter ce qu’il se passe. Écouteurs, musique et portable font de vous des cibles plus que faciles. Être prêt c’est anticiper. Je vais vous donner deux exemples concrets. Ma femme dit, oui mais « si on avait été sur l’un...
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