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POLITIQUES DOUTEUSES D’IMMIGRATION

André Dorais Publié le 15 mai 2005
1606 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Le Quebecois libre

Depuis l’« Accord Canada-Québec », en 1991, le gouvernement canadien fixe le nombre d’immigrants pouvant s’établir au pays, alors que le Québec est libre d’en sélectionner en proportion de son poids démographique au sein de celui-ci. L’idée principale derrière cette politique est de préserver une prospérité économique en maintenant l’effectif de main-d’oeuvre au niveau actuel, voire en l’augmentant modérément, pour compenser la dénatalité et le vieillissement de la population. Peut-on vraiment s’attendre à obtenir les résultats escomptés à l’aide de cette mesure? Les idées préconçues Un nombre réduit de travailleurs appelés à subvenir aux besoins d’une population vieillissante constitue effectivement un frein à la croissance économique. Cependant, dire les choses ainsi laisse entendre que la population vieillissante n’a jamais travaillée et qu’il revient aux générations suivantes d’en prendre soin. Or, il revient à chacun de préparer sa retraite comme il appartient à chacun de planifier ou non son avenir. Prendre soin de ses parents, voire de parfaits inconnus, est louable, mais personne ne devrait être obligé de subvenir aux besoins d’autrui. On ne peut calquer le modèle familial à l’ensemble d’une société, car la solidarité est une action volontaire. Il ne suffit pas de remplacer ou d’augmenter le nombre de travailleurs pour maintenir la prospérité économique. Plusieurs pays sont plutôt pauvres malgré un ratio élevé de travailleurs par rapport à l’ensemble de la population (Brésil, Indonésie, Nigeria, etc.). À l’inverse, un faible effectif en main-d’oeuvre relativement au nombre d’habitants n’exclut pas que ceux-ci soient plutôt riches. Le nombre de travailleurs ne suffit pas à créer la richesse, encore faut-il qu’ils soient productifs. Être productif ne signifie pas nécessairement travailler plusieurs heures par semaine ou à la sueur de son front. Avant de creuser un trou à la pelle, il est utile de s’informer à savoir si quelqu’un en veut. Et si le gouvernement paye des gens à creuser des trous que personne ne veut, les ouvriers seront contents de recevoir un chèque, mais les contribuables seront appauvris. En réalité, on s’appauvrit toujours avec les services gouvernementaux, car il s’agit d’une consommation imposée qui ne se soucie guère d’une production préalable. Soutirer à l’un pour donner à l’autre ne crée pas de richesse; dans le meilleur des cas, cela ne fait que la redistribuer. Plus les services offerts sont étatisés, moins il y a de ressource disponible pour l’innovation et la création de richesse. Les gouvernements et ceux qui les conseillent voient en le travailleur non...
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