6285 search

Politiques sociales: décentraliser, une nécessité

Vincent Bénard Publié le 05 juin 2010
1468 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
Lire plus tard
Objectif Liberté

J'ai publié il y a quelques temps un article défendant une décentralisation totale des prérogatives non régaliennes au niveau le plus local possible, et notamment des politiques sociales, à condition que le système fiscal qui accompagne une telle réforme soit lisible. Mais je n'avais pas détaillé tous les avantages d'une telle proposition. Daniel Hannan et les avantages de la décentralisation sociale Le très libéral député européen Daniel Hannan publie dans le Telegraph une remarquable synthèse de tous les avantages que l'on peut attendre d'une décentralisation aussi poussée que possible des politiques sociales. Dans une première partie, il revient chiffres à l'appui sur les progrès exceptionnels qu'ont permis la réforme de l'aide sociale aux USA en 1996, en termes de réduction de la pauvreté*. J'avais déjà évoqué cette réforme bi-partisanne il y a quelques temps déjà, en mettant l'emphase sur l'évolution philosophique qu'elle avait induit, de l'état "assistant" à l'état "encourageant la reprise d'emploi" - from Welfare state to Workfare state. Mais selon Hannan, la clé du succès de cette réforme n'est pas uniquement à chercher dans cette évolution, mais aussi et surtout dans la très grande décentralisation des politiques sociales qu'elle a permise. Hannan résume ainsi les avantages observés (traduction dilettante personnelle) de la réforme 1, les grandes bureaucraties engendrent des conséquences inattendues. Là où les collectivités locales peuvent calibrer leurs politiques pour coller aux réalités locales (Paris n'est pas Lavelanet, Nice ou Romorantin), un système uniforme couvrant 60 millions de personnes est condamné à contenir des failles, qui attireront des personnes qui n'auraient pas dû se sentir concernées... Un exemple rapide pour illustrer ce premier point: Un chômeur pauvre à Paris aura comme principal problème de ne pas pouvoir s'offrir un logement simplement décent, mais n'aura pas de grandes difficultés à atteindre un bassin d'emploi large du fait du maillage de transports en commun. Cela explique que le mal-logement en Ile de France touche beaucoup de salariés, et en revanche un taux de chômage toujours nettement moindre que la moyenne nationale. Un chômeur à Villepot (#1000 hab, Loire Atlantique très rurale loin de Nantes) aura comme principale difficulté de pouvoir financer sa mobilité pour pouvoir toucher des emplois parfois très éloignés de son domicile, par contre le coût du logement ne devrait pas trop lui poser de s...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6285
search