En France, à chaque solution doit correspondre un problème que le politicien s’empressera de trouver. Et mieux encore : à chaque problème correspond aussi une somme pharaonique que l’État s’attachera à dépenser rapidement dans un feu d’artifice communicationnel. Rassurez-vous : comme le veut l’adage, quand c’est l’État qui paye, ce n’est pas cher. Dès lors, lorsque Manuel Valls fait semblant de « sauver » une usine de trains en lançant une commande publique, tout le monde se doit d’applaudir à deux mains.
C’est aussi ça, la magie du pouvoir et des coups de mentons volontaires qui déplacent des montagnes à la sueur du front des autres : avec un minimum de volonté, une bonne motivation liée à l’approche concomitante d’élections désespérées, et un sacré p$*%ain de paquet de fric issu de contribuables tendrement attachés au consentement à la tonte l’impôt ainsi qu’aux nécessaires valeurs républicaines qui autorisent à peu près toutes les saloperies budgétaires, on peut arriver à annuler à peu près tous les coups du sort.
Et question sort, l’histoire de l’usine de Belfort illustre assez bien toute la puissance de l’État-stratège dont j’ai déjà parlé : cela fait plusieurs années en effet que cette usine, portée à bouts de bras par la commande publique, avait vu son carnet de commande s’étioler lentement. Le non-renouvellement des matériels SNCF, la fermeture de lignes ferroviaires peu ou pas rentables, le prix peu concurrentiel des motrices produites, facteurs auquel s’additionnait la présence de l’État dans les actionnaires avec toute sa finesse d’analyse et ses judicieuses orientations politiqu...
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