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Pour en finir avec la loi de 1973

H. Seize Extrait des Archives : publié le 08 novembre 2012
1626 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Régulièrement, on voit fleurir, dans les commentaires ici ou ailleurs, une délicieuse référence à la fameuse Loi Giscard-Pompidou de 1973, qui interdirait à l’Etat de se financer sans intérêt, et qui serait directement responsable de son endettement total (ou pas loin). Et régulièrement, on indique en support à ces assertions les travaux de doctes économistes improvisés et autres vidéos palpitantes expliquant par le menu pourquoi l’Etat s’est vendu aux marchés et comment tout ceci est très méchant. Et là, je crie « foutaises ! »… Pour le détail sur cette loi et les graphiques fantaisistes représentant la part d’intérêts dans les dettes de l’état français, je vous reporte à l’article du Parisien Libéral (aussi paru sur Contrepoints.org). L’article y décrit la loi, qui dit en substance : « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. » Il fournit également quelques éléments de réflexions, qui ne semblent pas effleurer les tenants de la théorie quasi-conspirationniste de l’Etat vendant sa monnaie aux intérêts privés : pour ces derniers, avec une telle loi, l’Etat a abdiqué sa souveraineté et ne peut plus battre monnaie comme bon lui semble. Pire, il doit s’acquitter en plus d’un montant de plus en plus énorme d’intérêts (le pov’chou) créés de toute pièce par le méchant système bancaire. L’une des vidéos en vogue sur le sujet (et que vous trouverez sans problème) relate correctement le mécanisme de réserve fractionnaire et la création monétaire par les banques commerciales, sans cependant détailler pourquoi ce système existe, pourquoi il fonctionne ainsi et quel rôle l’état a eu pour en arriver exactement à ça. C’est assez dommage, du reste, la démonstration gagnerait un angle intéressant si ce « petit » détail n’avait été omis. On y apprendrait par exemple le rôle primordial — démesuré, même — de l’état dans la façon dont fonctionnent les banques. Le code bancaire, maquis touffu et particulièrement complexe, est à lui seul la preuve (notamment par l’accroissement rocambolesque de sa taille pendant les trente dernières années) que le premier acteur dans le domaine bancaire est et reste l’état, tout puissant pour décider comment sa monnaie sera utilisée. A ce sujet, la fumeuse vidéo n’évoque en rien l’aspect totalement monopolistique de la monnaie étatique : certes, les banques commerciales produisent une partie de la monnaie scripturale, mais force est de constater que c’est sous l’oeil parfaitement ...
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