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Pour en finir une bonne fois pour toutes avec les bulles immobilières

Vincent Bénard Publié le 17 novembre 2008
1449 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Objectif Liberté

J’en parlais il y a quelques semaines. La mesure est entrée en application : A partir du 1er novembre 2008, par la suite d'un relèvement des seuils de revenu des ménages éligibles aux dispositifs d'accession sociale à la propriété (dont le prêt à taux zéro), la garantie de l’État est ouverte aux prêts réalisés par les banques à 60% des accédants à la propriété, contre 20% auparavant. C’est le FGAS (Fond de Garantie de l’Accession Sociale) qui jouera le rôle de garant. Au nom du mythe de la propriété pour tous, le gouvernement souhaite réduire le coût d’achat des logements en subventionnant le crédit immobilier et en tentant d’inciter les banques à prêter coûte que coûte malgré la conjoncture très défavorable à l’expansion irraisonnée des crédits bancaires... Loin de moi l’idée de nier les bienfaits de la propriété, mais l’état n’a pas à interférer dans la décision de louer ou d’acheter que chaque ménage doit prendre en fonction de considérations qui lui sont propres. Subventionner la propriété des uns revient toujours à la faire payer d'une façon ou d'une autre par d'autres. Mais ce gouvernement ne semble guère se préoccuper de notions élémentaires d'économie. Importation du mécanisme des subprimes Le gouvernement a donc décidé de reproduire en France des mécanismes qui ressemblent à ceux qui ont entrainé aux USA la faillite de Fannie Mae et Freddie Mac, provoqué une surévaluation des encours des crédits immobiliers de 4.000 milliards de dollars concentrée sur une dizaine d’états, surexposant les emprunteurs, et donc leurs banques, au risque de faillite. En apportant une garantie d’état accessible à près de 60% des ménages, le gouvernement prend le risque de pousser les banques à réduire leurs critères de vigilance quant à l’octroi de leurs prêts. Telle est d’ailleurs ouvertement, sur un autre marché du crédit, sa stratégie actuelle vis-à-vis des PME : forcer l’octroi de crédits coûte que coûte. Gageons que si, malgré la « garantie » publique, les crédits immobiliers se raréfient, le gouvernement ouvrira la même boite à gifles que celle confiée à René Ricol pour tancer les banques méfiantes envers les PME. Ajoutons que, faute d’avoir levé les bouchons fonciers qui entravent la satisfaction de la demande de logements neufs par l’offre, la subvention au crédit, si elle ven...
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