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Pourquoi une reprise durable sera longue à venir

Vincent Bénard Publié le 02 septembre 2009
1866 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Objectif Liberté

Chroniques du pessimisme ordinaire J'ai déjà évoqué ce que je pensais de l'avenir à moyen terme de l'économie américaine, et des éventuelles retombées que cela pourrait avoir en Europe. Mais chez nous ? Dans l’océan de chiffres contradictoires censés nous annoncer soit une reprise durable, soit un nouveau repli des économies occidentales dans les mois à venir, il est bien difficile de s’y retrouver. Au-delà des fluctuations de court terme autour des tendances longues, qui se traduisent aujourd’hui par une volatilité assez importante des marchés boursiers, (+43%, environ 1100 points, en moins de deux trimestres après une chute libre de 2000 points sur les 7 mois précédents ! ), y a-t-il des raisons de croire à une reprise réelle de l’économie à moyen et long terme ? Une reprise suffisante pour commencer à résorber le chômage ? Pour ce qui est de la France, voici quelques éléments qui retiennent mon attention : 1) investissement en berne : entendu sur BFM lundi 31/8 : Investissements des entreprises en baisse de 23% sur 2009 (prévision). C’était prévisible, puisque le krach financier de fin 2008 annonçait clairement une tension sur le marché du crédit bancaire aux entreprises, et ce malgré les bons offices du père fouettard du Crédit Facile du gouvernement, René Ricol. Toute la question est de savoir si l’investissement peut repartir en 2010, et ce dans des proportions suffisantes pour résorber la destruction de postes de travail rencontrée depuis 2008. Or, tout porte à croire que la réponse est négative. 2) Fonds propres en berne : en effet, le niveau de fonds propres des entreprises françaises de plus de 10M de chiffre d’affaire est tombé à 40% (c’est en moyenne 10% de moins que leurs homologues allemandes, par exemple). Cela veut dire que les résultats des entreprises sont mauvais et que leurs fonds propres tendent à se dégrader, alors que la France est déjà réputée pour la sous-capitalisation générale de ses entreprises. Ceci ne laisse rien augurer de bon quant à leur capacité d’augmenter significativement leurs investissements dans les années à venir. Or, une grande partie de la sortie de crise dépend de la capacité des entreprises, existantes ou nouvelles, à investir, pour proposer des offres supérieurement attrayantes pour les consommateurs dans un contexte ou ceux-ci doivent s’adapter à un contexte plus incertain et à une réduction globale de la monnaie en circulation du fait de la restriction du crédit (sauf à ce que les interventions intempestives des banques centrales n’en arrivent à renverser cette tendance déflationniste). Les entreprises doivent donc arriver à proposer des produits soit beaucoup plus innovants, soit nettement moins chers que la génération précédente, voire les deux, pour que « l’envie » soit plus forte que l’attentisme et la peur. A ce sujet, la réaction des marchés automobiles aux fins des opérations ruineuses de primes à la casse gouvernementales lancées un peu partout dans le monde sera intéressante à suivre : l’automobile traditionnelle (mo...
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