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Prêter aux Etats nationaux ou prêter de l'or, "that is the only question".

Georges Lane Publié le 25 juin 2009
2882 mots - Temps de lecture : 7 - 11 minutes
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" Et l'Esclavage, qu'est-ce autre chose que l'oppression organisée dans un but de spoliation?" (Frédéric Bastiat,1850, Harmonies économiques) . 1. Les lois du marché. L'économie, par définition, mondiale, est un marché hérissé de réglementations nationales ou régionales qui sont autant d'obstacles aux échanges, d'entraves aux actions de vous et moi, et qui dénaturent ce qu'il est convenu de dénommer les "lois du marché". Les réglementations expliquent, par exemple, qu'on puisse distinguer les marchés à l'ouest, à l'est, au sud ou au nord, et qu'ils présentent, à l'observation, des différences superficielles. Mais les "lois du marché" ne sont pas d'abord l'offre et la demande - de quantités - d'objet sur le marché d'icelui, ce sont d'abord la propriété, la responsabilité et l'échange contrat synallagmatique des objets, i.e. les règles de droit. Avant de convenir d'un prix en monnaie contractuellement et de livrer ou de régler des quantités d'objet convenues, on convient en responsabilité d'échanger des droits de propriété sur les quantités d'objet, i.e. des droits d'"usus", de "fructus" ou d'"abusus", séparés ou ensemble. L'oublier expose aux pires erreurs de raisonnement. 2. Le pouvoir réglementaire. Les réglementations limitent arbitrairement, et plus ou moins, ces lois fondamentales du marché que sont les règles de droit. A l'extrême, et selon le point de vue d'où on choisit de se placer, on dira que les réglementations obligent ou interdisent. L'offre et la demande du marché cachent donc des propriétés, des responsabilités et des échanges contrats synallagmatiques limités arbitrairement par les législateurs nationaux, seuls ou en association avec d'autres. Et cela ne devrait jamais être oublié. 3. L'ajustement de l'offre et de la demande du marché. Dans ces conditions, tout ajustement de l'offre et de la demande du marché cache non seulement des limitations des règles de droit, mais encore des variations de celles-ci quand les législateurs nationaux décident de telles variations, i.e. de "faire des réformes" selon l'expression longtemps consacrée avant que surgisse récemment l'expression "moderniser" - comme si une réglementation pouvait être modernisée ! -. Rappelons en passant que l'ajustement de l'offre et de la demande du marché se fait par variations du prix en monnaie et par variations des quantités d'objet, des variations jugées officiellement plus ou moins importantes et néfastes selon les époques. 3.A. Les conséquences du pouvoir réglementaire. Curieusement, aucun accent officiel n'est mis sur les effets des limitations des règles de droit sur l'ajustement de l'offre et de la demande du marché, ni sur les effets des variations de ces limitations sur ce dernier, comme si les unes et les autres n'en avaient pas ! Mais alors, si elles n'en ont pas, pourquoi instituer ces réglementations et les modifier ? En conséquence, et malgré tout, l'évocation des effets reste confidentielle. Il faudrait que cela changeât… Non seulement ces limitations des règles de droit ont des effets déplorables sur les ajustements, mais encore les variations de ces limitations en accentuent le rythme ou l'importance désastreuse (cf. Kirzner 1979 par exemple). 3.B. L'exemple de la monnaie. Parmi les grandes limitations du droit et les grandes variations de celles-là décidées au XXème siècle, à partir de la décennie 1920, il y a à souligner celles qui concernent les monnaies d'or ou d'argent qui avaient spontanément émergé comme intermédiaires des échanges dans le passé des pays et qui avaient progressivement évolué du fait de la recherche réussie de la réduction des coûts d'échange et de l'intermédiaire des échanges. Mais, tant nationalement que mondialement, les législateurs nationaux, seuls ou en association, ont décidé de rompre le lien légal entre la monnaie nationale et l'or, l'argent ou les deux (dans le cas du bimétallisme). Et pour tenter de mener à bien leur entreprise diabolique, dont le résultat ne pouvait que leur apparaître incertain, ils ont obligé simultanément tout un chacun à effectuer ou recevoir les paiements en la nouvelle monnaie nationale, une monnaie certes légale mais purement arbitraire. Tout cela était autant de limitations de la liberté d'échange de chacun, autant d'assujettissements supplémentaires, autant de mises en esclavage monétaire… En d'autres termes, les législateurs nationaux ont levé l'ancre de l'or, de l'argent ou des deux pour faire voguer l'économie sur la mer de la monnaie arbitraire légale....
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