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Pris en otage

James Howard Kunstler Publié le 03 juillet 2012
1614 mots - Temps de lecture : 4 - 6 minutes
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Excusez mon cynisme, mais le président arrogant et astucieux de la Cour Suprême qu’est John Roberts n’aurait-il pas récemment versé un peu d’huile de maïs dans le moteur au réservoir de douze trillions de dollars qu’est la dette des Etats-Unis ? Ou, pourrais-je dire (excusez une fois encore la métaphore utilisée), aurait-il tout juste offert à Obama juste assez de corde pour pouvoir se pendre ? Roberts a très certainement conscience de ce qu’il fait : il rend fous furieux des millions d’électeurs du tea party, jeunes et/ou pauvres, en cette année d’élections cruciales. La réforme Obamacare sera à partir d’aujourd’hui définie comme étant une nouvelle taxe imposée à ceux n’ayant pas les moyens de se payer une assurance maladie – en d’autres termes, une injustice grossière, gracieusement offerte par Mr. Obama. Nous pourrions également la qualifier de pilule de cyanure. Obama ne cesse de nous chanter que c’est là l’élément clé de ses 2700 pages de projets de réforme – élément allant à l’encontre des intérêts de ceux qu’il était supposé protéger. Oubliez toutes les gentillesses au sujet du commerce inter-Etat et autres bavardages sans importance. Ce sur quoi j’aimerai me concentrer ici est l’intervention machiavélique du président de la Cour Suprême Roberts à l’aube des élections présidentielles. Il aurait aussi bien pu marquer au fer rouge les lettres T-A-X-E sur le front du président, les retombées auraient été identiques. Bien entendu, avec ou sans réforme, le système médical des Etats-Unis demeure un système de prise d’otages. Lorsque vous tombez malade, vous faites tout ce que vous pouvez pour aller mieux, et le système le sait. Vous feriez n’importe quoi pour rester en vie, même si cela finirait par vous coûter la saisie de votre domicile ou l’arrêt de scolarisation de vos enfants. Il est bien connu que la cause principale de banqueroute personnelle aux Etats-Unis est l’impossibilité pour ceux qui ont les moyens de s’offrir une assurance maladie de rembourser leurs factures médicales. Lorsqu’une vie est en jeu et qu’une intervention d’urgence est nécessitée, il est mal vu que de demander au chirurgien quels sont ses tarifs. Ou peut-être les gens ne veulent-ils simplement pas poser la question parce que, quelque part, ils savent que la somme qu’on leur demandera de payer ne sera de toutes façons pas en phase avec la réalité du nombre d’heures travaillées et du service rendu. Il en va de même pour les services hospitaliers, qui n’ont rien à voir avec les tarifs contr...
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