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Prison et pensée magique (II)

Frédéric Wauters Publié le 27 septembre 2012
973 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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Lors de notre dernière chronique, nous nous étions intéressés à la contradiction entre les deux objectifs principaux des peines d’emprisonnement, et aux problèmes soulevés par le « bornage temporel » des peines. Pour compléter le constat d’échec de la prison, nous revenons aujourd’hui sur la question de la punition, envisagée cette fois sous l’angle de son effet dissuasif. Une justification hélas tout aussi entachée de problèmes conceptuels. Cette fois, nous envisageons donc la peine de prison comme une « simple » punition, et non plus comme l’occasion de réfléchir à sa conduite afin de se réformer (l’argument de la valeur éducative évoqué précédemment). Les lecteurs qui ont des enfants le savent bien : pour qu’une punition soit dissuasive, elle doit être suffisamment sévère pour dissuader l’enfant de commettre l’acte répréhensible et pour ôter au « criminel » l’envie de recommencer. Mais ce raisonnement se heurte à quatre écueils majeurs. L’inefficacité du « prêt-à-porter » Le premier problème est l’opposition entre l’universalité de la sanction et l’unicité des individus. En clair, une sanction « prête-à-porter » ne tient pas compte des caractéristiques de chaque individu et de sa tolérance à l’enfermement. La plupart des systèmes légaux prévoient des « fourchettes » de peine pour pallier un tant soit peu à cette situation. Cette solution ne peut être qu’imparfaite, puisque la peine est prononcée après le crime, et que « risquer entre 3 et 5 ans de prison » sera...
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