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Prison et pensée magique

Frédéric Wauters Publié le 11 septembre 2012
957 mots - Temps de lecture : 2 - 3 minutes
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L’annonce, en Belgique, de la libération prochaine de Michèle Martin a fait l’effet d’une bombe. Depuis, manifestations, vociférations et déclarations à l’emporte-pièce se succèdent un peu partout. Pourtant, cet événement pourrait aussi nous inciter à une démarche plus positive : une réflexion approfondie sur le fonctionnement de notre système judiciaire, et sur le rôle des peines d’emprisonnement. Les cas de Michèle Martin ou Marc Dutroux illustrent à merveille l’ambivalence d’un système basé sur la condamnation des criminels à une peine de prison. Cette méthode de rétribution des crimes et délits repose en effet sur deux justifications : d’une part la valeur éducative de la punition, et de l’autre la protection de la société contre le criminel enfermé. Bien qu’employées simultanément, ces deux raisons souffrent malheureusement de plusieurs défauts rédhibitoires, tant conceptuels que pratiques. Mutuellement contradictoires D’un point de vue conceptuel, il y a deux problèmes majeurs. Le plus préoccupant est que les deux justifications sont mutuellement contradictoires. Comment croire simultanément qu’il faut protéger la société contre le criminel et que ce dernier a la possibilité de se réformer ? Soit on « croit » en la possibilité qu’ont les gens de changer, et il faut accepter l’idée qu’un Dutroux ou qu’une Martin retrouve un jour la liberté, soit on n’accepte pas l’éventualité d’une rédemption, et il faut dans ce cas le...
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