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Quand la sturnelle des prés chante son nom

David Bond Publié le 21 janvier 2013
1036 mots - Temps de lecture : 2 - 4 minutes
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Wallace, Idaho – Maman est morte aujourd’hui. Mon cher père, mes frères et moi avons demandé aux médecins qui s’occupaient d’elle de débrancher les machines qui la maintenaient en vie. La crise cardiaque dont elle a souffert dimanche soir l’a forcée à laisser derrière elle son cerveau, son cœur, ses reins et son foie, et ce qu’il en restait n’était pas joli à voir. Nous avons tenu les mains de son corps pris de convulsions, la conséquence naturelle d’un cerveau privé d’oxygène. Ses paupières clignaient par intermittence. Il n’était plus possible de voir la vie en elle. J’ai dit à mon père : ‘Elle n’a pas l’air de passer du bon temps’. Il a acquiescé. Retirez-lui ces foutus tuyaux, apportez de la morphine ! Deux heures plus tard, à 13h11, en ce onzième jour du dixième mois de 2011, la partie était terminée. Il n'est pas techniquement possible de parler d’euthanasie. Les médecins appellent ça ‘meurtre par compassion’. Et je m’en vais, moi, le plus âgé des fils, suivi de mon extraordinaire père et de mes deux frères, je m’en vais, n’ayant pas conscience de la réalité de la scène qui vient de se produire sous mes yeux : j’avais demandé sa mort, parce que l’autre alternative semblait si pénible – Pour qui ? Pour moi ? Pour elle ? Pour papa ? Pour Marc et Andrew ? Avant de prendre la terrible décision de ce matin, Shauna, papa et moi nous sommes rencontrés avec son médecin et d’autres internes. Ils étaient tous si jeunes ! Plus jeunes encore que le paraissaie...
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