6294 search

Quand les machoires se referment …

Paul Jorion Publié le 11 mars 2011
1412 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
Lire plus tard

« Un moment fondateur » dans la construction de la zone euro, c’est ainsi que Christine Lagarde, ministre française de l’économie et des finances, a qualifié la réunion de ce jour des chefs d’Etat et de gouvernement des 17. Une manière comme une autre de présenter l’état des discussions en cours et l’absence de tout accord. Puisque l’on commence, on ne peut pas terminer, irréfutable ! Car ce qui a finalement prévalu au cours de la préparation du sommet, c’est la conception qu’il fallait être d’accord sur tout, sinon on ne l’était sur rien, or on en est loin. C’est en tout cas ce qui a résulté de la posture prise par la chancelière Angela Merkel, qu’elle a elle-même résumé en expliquant que tout était de l’ordre du donnant-donnant dans ces négociations . Mais le tableau serait imparfaitement dressé, s’il n’était pas également évoqué la deuxième mâchoire de la tenaille qui est en train de se refermer, sous la forme des dégradations de note des agences de notation qui viennent opportunément d’intervenir. Vigiles des investisseurs, les agences expriment les intérêts des marchés et ont fait savoir à la veille du sommet que le temps était venu de prendre des décisions. Devenue prisonnière de son groupe parlementaire, dont l’horizon se limite à des échéances électorales régionales incertaines, Angela Merkel a précisé les contreparties qu’elle entend exiger dans le cadre des négociations en cours. Aux Grecs, elle demande des cessions d’actifs de l’Etat (privatisations), aux Irlandais une hausse de l’impôt sur les sociétés, dans les deux cas afin de desserrer les contraintes auquel leur sauvetage est assujetti. Mais elle va nettement plus loin dans le verrouillage de la situation. Afin d’accepter une hausse des engagements potentiels du fonds de stabilité européen, elle demande fermement que les pays ne disposant pas de la note AAA y contribuent en numéraires et non pas en garanties. Ce qui signifie, par exemple, que l’Etat espagnol – qui a les problèmes budgétaires que l’on sait – devrait procéder à de nouvelles restrictions financières afin d’être en mesure d’apporter sa contribution. Tout est fait pour que la peine soit lourde, dissuasiv...
Cet article est reservé uniquement pour les membres Premium. 75% reste à lire.
Je me connecte
24hGold Premium
Abonnez-vous pour 1€ seulement
Annulable à tout moment
Inscription
Articles en illimité et contenus premium Je m'abonne
Editoriaux
et Nouvelles
Actions
Minières
Or et
Argent
Marchés La Cote
search 6294
search