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Quand les Nazis sont arrivés : le peuple qui se croyait libre

Charleston Voice Extrait des Archives : publié le 11 février 2015
1900 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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L’Histoire se répète parce que la nature humaine ne change pas… Lecture recommandée par Ron Paul Un extrait de : They Thought They Were Free The Germans, 1933-45 Milton Mayer, 1955 Et puis il était trop tard… « Ce dont personne n’a semblé se rendre compte », m’a dit l’un de mes collègues, « c’est l’élargissement de l’écart, dès 1933, entre le gouvernement et le peuple. Et il était déjà très large au début, du moins ici, en Allemagne. Il n’a fait que s’élargir. Le peuple ne se sent pas proche du gouvernement si on se contente de lui dire que son gouvernement est populaire, une démocratie véritable, et qu’on lui demande de s’engager dans la défense civile et de voter. Tout cela ne change rien au fait de savoir que le peuple est gouverné par un seul homme. Ce qu’il s’est passé, c’est que l’habitude du peuple d’être gouverné par surprise ; de recevoir des décisions débattues dans le plus grand secret ; de croire que la situation est si complexe que le gouvernement doit agir d’une manière qui ne peut être comprise du peuple, ou si dangereuse que même s’il le pouvait, rien ne pourrait en être dit pour des raisons de sécurité nationale. Leur sens d’identification avec Hitler, la confiance que les gens avaient en lui, a facilité l’élargissement de cet écart et rassuré ceux qui s’en seraient autrement inquiétés. Cette séparation du gouvernement et du peuple, cet élargissement, a eu lieu graduellement et insensiblement. Chaque décision a été déguisée (peut-être pas intentionnellement) comme une mesure temporelle d’urgence ou associée à une allégeance patriotique, avec de vrais objectifs sociaux. Toutes les crises et les réformes ont tant occupé le peuple qu’il n’a pas vu ce qu’il se passait, que le gouvernement s’éloignait de plus en plus de lui. Vous me comprenez certainement lorsque je dis que le moyen-haut allemand était toute ma vie. Il était tout ce à quoi je m’intéressais. J’étais un intellectuel, un spécialiste. Et puis soudainement, j’ai été plongé dans cette nouvelle activité, tout comme mon université. Les réunions, les conférences, les entretiens, les cérémonies, les documents à remplir, les rapports, les bibliographies, les listes, les questionnaires. Et puis il y avait les demandes de la communauté, les choses à faire, qui étaient attendues de moi, et qui n’étaient pas nécessaires auparavant. Tout n’était bien sûr que galimatias, mais l’énergie de tous a été emportée, au vu du travail qui s’ajoutait à celui que nous voulions vraiment achever. Il était plus que facile de ne pas se soucier des choses fondamentales. Nous n’avions pas le temps. » « Ce sont là les mots de mon ami le pâtissier, dis-je. ‘Nous n’avions pas le temps de penser. Bien trop de choses se passaient’. » « Votre ami le pâtissier avait raison, a dit mon collè...
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