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Que faire ?

Charles Sannat Publié le 09 octobre 2012
2672 mots - Temps de lecture : 6 - 10 minutes
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AuCoffre

Mes chères contrariées, mes chers contrariens, L'un de nos camarades contrariés m'écrivait il y a quelques jours la chose suivante : « Ceci pour dire qu'il est aisé de critiquer l'augmentation des impôts... La question que je me pose est : que devrait-il faire ? » Hervé B. me parlait d'un édito dans lequel je critiquais la politique du tout fiscal de notre gouvernement. Mais la question essentielle reste bien « que devrait-il faire ? » Je ne critique pas le gouvernement parce qu'il est socialiste, cela n'est d'aucune importance. Je critique ce qui me semble mauvais, en mon âme et conscience. D'ailleurs, j'ai trouvé que le discours de la conférence environnementale était un grand pas justement vers une solution et vers la réponse à la question : « » Ce n'est pas de la langue de bois. Loin s'en faut. Mais la première réponse à cette question tient en d'autres questions préalables auxquelles nous devons d'abord répondre. Contre quoi nous battons-nous ? Pour répondre à cette question du « que faire », encore faut-il être capable d'établir un diagnostic partagé. Jusqu'à présent, on ne peut pas dire que les raisons de la crise actuelle fassent l'objet de débats intenses y compris par les économistes. Pour certains, la crise est financière et trouve son origine dans les errements de la finance, dans une mauvaise régulation ou encore dans la désormais très célèbre crise des « subprimes ». C'est vrai et c'est partiel. Pour d'autres, la crise, c'est la « faute à » la mondialisation. Nous avons perdu nos capacités de production au profit des pays émergents et du premier d'entres eux, la Chine. Nous devenons des musées, des économies basées sur les services immatériels. Nous ne produisons plus de véritables richesses, mais, surtout, en passant d'une économie de la production à une économie du service, nous avons supprimé une part significative des emplois. Or le travail reste, dans nos économies, le principal vecteur de redistribution. C'est vrai et pourtant c'est partiel. Pour les écologistes, la crise est environnementale. Nous détruisons notre planète. Nous consommons chaque année plus de ressources que la Terre ne peut nous en fournir. Nous devons devenir « décroissants ». J'ai déjà exprimé à de multiples reprises mon point de vue, en dehors de toute idéologie « écolo ». La croissance infinie dans un monde fini est, par nature, une aberration intellectuelle. Alors, c'est vrai bien sûr. Mais c'est partiel. Pour les souverainistes, les nationalistes ou les patriotes (je le dis sans aucune connotation négative de quelque sorte), la crise, c'est la « faute à l'euro », « la faute à la monnaie unique ». Comme l'a encore si bien dit Nicolas Dupond-Aignan à l'assemblée nationale lors du débat sur le traité budgétaire, il est illusoire de croire que nous pouvons avoir une monnaie unique, alors que nous avons des zones économiques hétérogènes, si cela n'est pas accompagné d'une économie de transfert des pays riches, compétitifs et excédentaires, vers les pays pauvres, peu compétitifs et déficitaires. C'est parfaitement vrai. D'autant plus que nos grands amis allemands ne semblent pas particulièrement pressés de payer pour toute l'Europe du Sud, France comprise. J'en veux pour preuve les dernières déclarations du Ministre allemand, disant avant son arrivée à l'Eurogroupe qu'il n'est pas utile que l'Espagne demande l'aide de l'Europe, ce qui peut vouloir dire aussi que l'Allemagne n'a pas envie de payer pour l'Espagne. Donc, tout cela est parfaitement vrai. Et pourtant c'est partiel. Pour les libéraux, la crise, les déficits, la dette, tout cela, ces boulets qui enchaînent nos économies, c'est lié à la présence d'un état omniprésent, omnipotent, omniscient et omnivore de richesse produite. Trop d'état, trop de dépenses sociales, trop d'assistanat, trop de taxes pour financer des états providence devenus obèses. C'est assez vrai en Europe, particulièrement du Sud. Cela l'est nettement moins pour les pays anglo-saxons, Royaume-Uni et États-Unis en tête. Alors oui, l'état est trop gros, particulièrement en France, mais l'endettement est partagé par tous les pays occidentaux, y compris les plus libéraux. Alors c'est vrai. Mais ...
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