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Quel genre de personne désire se faire élire ?

Douglas French Extrait des Archives : publié le 24 octobre 2011
2708 mots - Temps de lecture : 6 - 10 minutes
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‘Ceux désireux d’être élus et de le rester doivent être préparés à briser chaque règle morale qu’ils aient jamais connue’ H.L. Mencken décrivait les politiciens comme ‘des hommes qui, à un moment où à un autre, ont compromis leur honneur, soit en abandonnant leurs convictions, soit en faisant l’apologie de ce en quoi ils n’ont pas foi’. ‘L’homme politique est un homme de vanité’, écrit-il, ‘mais pas un homme de fierté’. Le sage de Baltimore voyait juste quand il disait que gagner une élection aux Etats-Unis nécessitait la suspension de toute règle éthique et de toute forme de bon sens qu’une personne puisse posséder. Même ceux qui embrassent une carrière politique avec les meilleures intentions et qui ont les capacités d’exceller réalisent bien vite que les qualités requises en politique n’ont rien à voir avec ce qu’ils pouvaient penser. Lew Rockwell explique que, bien que la compétition sur les marchés améliore généralement la qualité des produits, il n’en va pas de même pour la compétition politique. Les seuls domaines d’excellence des hommes politiques sont le mensonge, la tricherie, la manipulation, le vol et l’assassinat. Le prix des services politiques augmente constamment, qu’il consiste en des impositions ou en des pots-de-vin payés contre protection (également connus sont le nom de contributions de campagne). F.A. Hayek expliquait dans son livre The Road to Serfdom, qu’en politique, les pires créatures sont les premières à grimper en haut de l’échelle. Comme il l’écrit, ‘il nous faut observer des standards moraux des moins élevés, dans lesquels les instincts les plus primitifs prévalent, afin de comprendre des hommes politiques’. En premier lieu, Hayek indique que les personnes d’intelligence supérieure ont des goûts et points de vue différents de ceux des autres. En deuxième lieu, ceux se trouvant au sommet de la chaine politique ‘gagnent le soutient du docile et du crédule’, qui accepte déjà les valeurs et idéologies qui lui sont imposées. Les totalitarismes dépendent de ceux qui sont guidés par leurs passions et leurs émotions plutôt que par quelque forme de pensée critique. Enfin, les dirigeants politiques font preuve d’un sentiment négatif de haine de l’ennemi et d’envie de la personne aisée. Afin d’appeler les masses à les soutenir, les politiciens prêchent un discours du type ‘nous contre eux’. ‘L’état d’avancement d’un parti ou groupe totalitaire dépend largement de la volonté de ce dernier à accomplir des tâches immorales’, explique Hayek. ‘La fin justifie les moyens, et c’est là une éthique individualiste déniant toute morale. La règle fondamentale du collectivisme est l’éthique’. ‘Ceux qui espèrent se voir élus et le demeurer doivent se préparer à briser toute règle morale qu’ils aient jamais connue’. L’économiste Frank Knight note que les personnes possédant quelque autorité ‘auront à accomplir de mauvaises choses qu’elles le veuillent ou non : la probabilité que ces dernières n’apprécient pas la possession et l’exercice du pouvoir est la même que de voir un homme au cœur tendre s’engager comme bourreau sur une plantation cultivée par des esclaves’. Bien que des individus des plus pathologiques gagnent de telles positions au gouvernement, ils utilisent à leur guise le mot liberté afin de décrire leur programme. La ‘liberté collective’ est promise, ne signifiant pas liberté pour chaque membre individuel de la société, mais plutôt la liberté pour le gouvernement de faire ce qu’il désire de la société qu’il dirige. Il n’existe aucune comptabilité: plus important est le pouvoir, plus il est possible pour celui qui le possède de commettre de crimes. Il devient ainsi une ‘impossibilité psychologique pour un homme honnête d’entrer dans les rangs du pouvoir sous l’Union Fédérale’, écrit Mencken. La démocratie rend possible pour le démagogue d’enflammer la mentalité enfantine des masses par la simple vertu qu’est son talent pour le non-sens. Le roi peut en faire de même sous une monarchie, mais uniquement par la vertu de sa naissance. Ceci contraste avec l’ordre naturel comme le décrit Hans-Hermann Hoppe dans son ouvrage Democracy: The God that Failed: ‘les sources ultimes de la civilisation humaine sont la propriété privée, la production et l’échange volontaire’. Cet ordre naturel doit selon Hoppe êtr...
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