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Quelle base doctrinale?

Georges Lane Publié le 26 avril 2013
2139 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Un bien en propriété échangé, i.e. une marchandise, en quoi s'exprime les prix des autres marchandises est un numéraire ou une monnaie (cf. Vilfredo Pareto, 1896-97, §269). Par prix d'une marchandise, il faut entendre tout taux d'échange de deux biens en propriété convenu par deux personnes et cela depuis au moins Stanley Jevons - cité par Pareto -. 1. Echange et monnaie. Si les échanges économiques sont absolument libres, i.e. si l'ophélimité élémentaire - utilité marginale - pondérée de la marchandise numéraire ou monnaie est égale à la valeur commune des autres ophélimités élémentaires pondérées ..., Pareto expliquait que la monnaie était vraie. Toute monnaie qui n'est pas vraie est soit fiduciaire, soit une fausse monnaie. Pareto reconnaissait à cet égard que l'idéal de la circulation, i.e. de l'échange économique, serait une circulation de monnaie fiduciaire en papier représentant une somme égale d'or (ibid., §292), en d'autres termes, une circulation d'or, moins les inconvénients qui résultent de la circulation matérielle de la monnaie ("inconvénients": autre façon de parler du coût de l'échange, cf. ci-dessous). Il considérait aussi qu'il n'était pas nécessaire que ce fût le public qui gardât la masse d'or, qui constituât le stock monétaire (ibid. §305) Selon lui, elle peut être déposée dans des caisses spéciales, et c'est même un progrès car ainsi les fonctions se spécialisent (cf. §518). La monnaie circulante ne présente pas d'ailleurs de caractères spéciaux, si ce n'est celui qu'elle partage d'ailleurs avec quelques autres capitaux, que les transformations en sont extrêmement faciles. En peu de temps, et à très peu de frais, on transforme la marchandise or en monnaie et vice versa. (ibid. §296) Il faut ajouter que la monnaie est un capital extrêmement mobile, et qui passe très facilement d'un pays à un autre, pourvu qu'elle y jouisse de quelque sécurité. Bref, la monnaie contribue à diminuer le coût de l'échange. Soit dit en passant, il ne faut pas confondre la monnaie qu'emploie l'entrepreneur, avec l'épargne qui lui sert à faire des avances aux détenteurs des capitaux dont il achète les services (cf. ibid §426). La somme de cette épargne s'exprime en numéraire, mais ce n'est pas une somme de monnaie - on dira aujourd'hui qu'il s'agit de "finance" -. Un entrepreneur qui construit un canal avancera, par exemple, en une année, dix millions de salaires aux ouvriers, et cela en n'employant qu'un million de capital monnaie circulante. La monnaie "pas vraie" cache des échanges économiques qui ne sont pas libres. D'une façon générale, la monnaie est à la "vérité" ce qu'est l'échange économique à la "liberté". Pour sa part, toute réglementation de la monnaie, vraie ou "pas vraie", est synonyme de la monnaie "pas vraie" et cache des échanges qui ne sont pas libres. Pour cette raison, la diminution du coût de l'échange par la monnaie "pas vraie" est nécessairement inférieure à celle de la monnaie vraie. 2. Equilibre mathématique. Reste que, comme l'expliquait Pareto, la monnaie "pas vraie" n'exclut pas l'équilibre de l'économie de marché, i.e. l'équilibre des prix et des quantités échangés. Elle n'est pas un obstacle mais y contribue à sa façon. Seulement, dans le cas de la fausse monnaie, on a une inconnue ... mathématique de plus, le prix d'un vra...
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