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Quelques réflexions sur la liberté, l'état et la société

Jean Louis Caccomo Publié le 06 décembre 2003
2218 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Chroniques en liberté

1. La pensée libérale n'est pas contre l'État en tant que tel. Elle est contre le gaspillage et l'inefficacité engendrés par la dérive des dépenses de l'État. Il convient donc de restaurer l'État dans ses fonctions légitimes, c'est-à-dire les seules où il sera le plus efficace. 2. Ce n'est pas l'État qui garantit la valeur d'un diplôme, mais c'est son titulaire. On n'a aucun mérite à détenir un diplôme dont la valeur est garantie par un tiers. Et on ne peut fixer par avance la valeur d'aucun titre. Qu'est-ce qui garantit la valeur d'une action en bourse ou d'un prix Nobel? L'État y peut-il quelque chose, sinon prendre le risque de tout dérégler en prétendant garantir a priori la valeur un titre? 3. Le marché implique l'État, mais pas n'importe quelle forme étatique. Le marché va de pair avec l'État de droit, celui qui garantit et fait respecter les droits individuels, lesquels font exister le marché et les contrats. 4. Les enseignants devraient apprendre aux enfants comment penser, mais non ce qu'il convient de penser. 5. Il n'y a que trois formes d'État, dont une seule fonctionne: l'État totalitaire qui écrase les individus puisqu'il les nie; l'État-providence qui assiste les individus ce qui est une façon plus insidieuse de nier leur existence réelle; l'État de droit qui garantit les libertés individuelles desquelles surgira le fait économique et social. Seul l'État de droit a permis la prospérité pour le plus grand nombre, en mettant en place les conditions d'épanouissement de la croissance durable de l'économie. 6. Le socialisme est basé sur l'État totalitaire mais peut prendre le chemin de l'État-providence. La social-démocratie repose sur l'État-providence qui dégénère toujours en État totalitaire lorsqu'il s'agit de partager la pénurie engendrée par l'interventionnisme sans limite. Le libéralisme est fondé sur l'État de droit, la seule « troisième voie » qui soit viable (ce qui ne veut pas dire parfaite évidemment) tandis que la première voie implose et la seconde agonise. 7. On présente généralement aux gouvernements dits de droite les factures engendrées par les lubies des gouvernements dits de gauche. Au niveau mondial, on se retourne généralement vers les pays capitalistes pour payer les factures laissées par les expériences tragiques réalisées par les pays qui refusent le capitalisme. Et l'on trouve encore à dire que le capitalisme ne marche pas très bien... 8. Le capitalisme, certes, marcherait bien mieux s'il n'y avait pas des fantaisistes pour s'obstiner à essayer de faire fonctionner l'économie sur des principes anti-économiques. Est-ce à mettre au débit du capitalisme? Est-ce la faute du capitalisme s'il nourrit précisément ceux qui le combattent? 9. Si vous considérez qu'une chose est précieuse pour votre avenir ou celui de vos enfants, alors n'attendez pas que d'autres s'en occupent à votre place. Si une chose compte vraiment à vos yeux (alors qu'elle n'aura certainement pas la même importance aux yeux des autres), faites-la vous-mêmes. Ne vous en remettez pas à l'État: au mieux, il fera moins bien que vous; au pire, il ne fera rien du tout. Alors, si l'éducation, la santé, la retraite, l'emploi... sont des choses véritablement importantes à vos yeux alors éduquez-vous, prenez soin de votre santé, épargnez pour votre retraite et travaillez! Prenez vos responsabilités! En un mot, occupez-vous en par vous-mêmes, rapidement et con...
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