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Question M, pétitions et bac en mode chaton bousculé

H. Seize Publié le 28 juin 2015
1441 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Hashtable

Voilà, le baccalauréat 2015 est fini. Cette année comme les années précédentes ne nous aura pas été épargné le florilège de petites bêtises des uns et des autres et quelques unes des perles les plus gratinées. Inévitablement, comme les années précédentes, une ou deux polémiques sur la difficulté des questions auront éclaté. À ce sujet, plusieurs tendances se dégagent nettement. La première tendance avait été observée les années précédentes : avec la montée des réseaux sociaux, les adolescents ou jeunes adultes — disons adulescents pour faire court et assez représentatif — se ruent sur Twitter ou Facebook pour exprimer leur façon de penser. Et lorsqu’il s’agit de résumer en quelques mots leurs impressions après un examen, ces réseaux permettent de ventiler la frustration que certains ressentent à n’avoir pu exprimer dans le temps imparti, toujours trop court, toute la palette de savoirs qu’ils avaient à leur disposition. On les comprend : quoi de plus éreintant intellectuellement que de savoir 1000 choses et de n’en pouvoir exprimer que 100 sur d’étroites copies et de courts essais ? Si l’on ajoute, en surcroît, des sujets palpitants et des questions excitantes d’opportunités, on comprend que certains élèves expriment sur les réseaux sociaux un désappointement particulièrement vif. Prenez la philosophie : Tocqueville, Cicéron ou Spinoza ont occasionné cette année quelques pages et des douzaines d’arguments bien sentis pour exprimer des réflexions philosophiques profondes. On ne s’étonnera donc pas de trouver une myriade d’apostrophes fines et cocasses sur Twitter. Plus tard, lorsqu’il s’est agi de disserter en Français sur du Flaubert (« Madame Bovary », en l’occurrence), nos espiègles candidats-bacheliers s’en sont donné à cœur-joie et ont redoublé de ce petit humour potache montrant à la fois leur attachement à une langue française ciselée qu’à ce diplôme si difficile à avoir. Pas de doute : les épreuves leur ont permis de rechercher en eux-mêmes ces ressources cachées, cette volonté de perfection et cet amour du travail bien fait qu’on cultive maintenant dans toutes les strates de la société française : Quant à Baudelaire, il n’a rien perdu pour attendre et s’il n’était déjà mort, il aurait probablement dû faire ...
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