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Quinze années de crise, quinze années de progrès

Martin Masse Publié le 17 mars 2013
1325 mots - Temps de lecture : 3 - 5 minutes
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Le Quebecois libre

Parmi les raisons qui m’avaient poussé à fonder le QL, il y a exactement quinze ans, figurait mon dégoût devant la vacuité intellectuelle des débats au Québec et l’absurdité de la couverture médiatique de ce qui s’y passait. Comme je l’écrivais dans un éditorial du 14 mars 1998, [L]a lecture d'un quotidien ou l'écoute d'un journal télévisé se résume à peu de choses près, jour après jour, à la même sempiternelle recension des doléances et revendications des uns et des autres (…).Suivre l'actualité, c'est suivre pas à pas la crise de l'industrie porcine qui fait face à une chute des prix, celle des urgences bondées dans les hôpitaux, celle des pêcheurs au chômage, celle des acériculteurs sinistrés, celle des travailleurs de l'auto qui ne veulent pas de compétition, celle des nationalistes dont « l'âme collective » fout le camp, etc. Les causes profondes de cet état de crise permanent n’étaient toutefois jamais correctement diagnostiquées. Les journalistes et commentateurs faisaient preuve d’une incompréhension fondamentale de la logique économique qui leur aurait permis de le faire. Crise de l’État Un gros État interventionniste génère des crises de deux façons. D’abord, tous les secteurs qu’il contrôle tels que la santé et l’éducation sont constamment en crise. La planification bureaucratique ne permet pas d’ajuster la production avec la demande des consommateurs. Les signaux et mécanismes de marché – prix, profits et pertes, possibilité d’embaucher les employés les plus productifs et de les rémunérer de manière compétitive, innovation constante pour ne pas se laisser distancer par la concurrence, etc. –, qui permettent aux gestionnaires de savoir s’ils répondent adéquatement à cette demande, sont tout simplement absents. De leur côté, les « consommateurs », c’est-à-dire les contribuables forcés de payer pour ces services publics et à qui on interdit d’en obtenir ailleurs, n’ont aucune raison de les consommer de façon responsable. Ils n’ont également aucune façon de manifester leur mécontentement, à l’exception d’un vote tous les quatre ans qui ne change rien à la situatio...
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