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Renouer avec notre tradition libérale

Martin Masse Publié le 05 août 2000
1778 mots - Temps de lecture : 4 - 7 minutes
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Le Quebecois libre

Depuis 40 ans, l'élite nationalo-étatiste qui contrôle l'appareil gouvernemental, les médias, la culture, l'enseignement et les principales institutions du Québec prétend que notre identité comme peuple québécois dépend d'un État de plus en plus puissant et interventionniste et que nous devons accepter cette collectivisation de notre province pour nous protéger de la domination du gouvernement fédéral et des anglophones du continent qui menacent notre existence. Depuis 40 ans, les mêmes élites qui contrôlent (avec à peine moins de succès) les principales institutions canadiennes nous disent que notre identité et notre unité comme peuple canadien dépendent d'un État de plus en plus puissant et interventionniste et que nous devons accepter cette collectivisation de notre pays pour nous protéger de l'hégémonie américaine qui menace notre existence. On a même réussi à nous convaincre que les États-Unis étaient le pays de l'individualisme forcené, du « capitalisme sauvage », du « néolibéralisme » à tout crin, toutes caractéristiques qui s'opposent évidemment à notre propre tradition et auxquelles nous devrions continuer de résister. Comme en France, où le libéralisme est décrié par l'élite cocorico-socialiste comme « une idéologie anglo-saxonne », on a inventé ici ce repoussoir yankee pour mieux étouffer les débats et réduire nos choix à deux options: un peu plus ou beaucoup plus d'étatisme. Et pourtant, comme l'indique deux articles dans ce numéro spécial, notre histoire montre tout le contraire. Le Canada tout comme les États-Unis a été, dès la période coloniale (i.e., après la conquête de 1760), une société gouvernée sur le modèle libéral britannique, c'est-à-dire une société où les droits individuels étaient généralement respectés, où les taxes étaient minimales et où le gouvernement intervenait peu dans la vie des gens. C'est cela qui a distingué l'Amérique du Nord et qui en a fait le continent le plus riche et le plus libre sur la planète. Notre véritable tradition Dès le milieu du 19e siècle, c'est toutefois aux États-Unis qu'on a commencé à expérimenter avec les modes étatistes. Et pendant les cent années qui ont suivi, le Canada et le Québec ont toujours été un peu en retard dans l'adoption de ces modes concoctées au sud de la frontière ou importées du Vieux Continent (voir THE SOCIALIST WIND FROM THE SOUTH, p. 14). Imaginons la réaction des pères de la Confédération canadienne réunis en 1864 devant la situation au sud de la frontière: guerre civile, gouvernement central tyrannique bafouant les libertés fondamentales et envoyant des centaines de milliers de jeunes hommes à leur perte, intervenant dans l'économie, imposant le premier impôt sur le revenu, etc. Pas étonnant qu'ils aient voulu sauvegarder les « libertés britanniques » par le projet d'union des colonies du nor...
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