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Réorganisation du monde: Le coup d’Etat par la financiarisation est une réalité.

Liliane Held-Khawam Publié le 27 août 2018
2063 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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Je profite de ce billet pour vous annoncer l’arrivée de ce volume dans les prochains jours. Je vous tiendrai au courant. LHK Avant propos Les dirigeants politiques ont remis les clés de l’Etat à une élite de la haute finance internationale. Voici une information de taille qui concerne la financiarisation de la chose sociale. Ces nouveaux « produits » de la finance sont développés avec l’argent des impôts des citoyens. Bonne lecture. LHK Quand la finance fait du social Par Pierre Bitoun et Lou Hubert Pierre Bitoun et Lou Hubert, tous deux sociologues, livrent ici une présentation critique d’une nouvelle offensive de la finance en direction du “social”. Ils décortiquent et critiquent les “Social impact bond”, des titres de dette (obligations) censés financer les politiques sociales et dont le rendement dépend de l’efficacité de celles-ci. Il est important de les comprendre et de les dénoncer pour ce qu’ils sont : des titres financiers faussement sociaux qui dévoilent la volonté de la finance de remplacer l’État. Un nouveau-né a fait son apparition dans la galaxie des sigles : le SIB ou Social impact bond [Bon à impact social]. Bien qu’encore largement méconnu, il est promis à un grand avenir car sur ses fronts baptismaux se penchent depuis au moins une décennie tous ceux qui comptent, au double sens du verbe : G20 ou G8, OCDE ou UE, banquiers de Wall Street ou de la City, multinationales ou start-ups en croissance, pouvoirs publics nationaux, régionaux ou locaux prétendument désargentés. Si, aux dires mêmes de cette Sainte Famille, il faudra au divin enfant une bonne vingtaine d’années pour arriver à maturité, on peut déjà savoir pourquoi il est indispensable, de toute urgence et tous rassemblés, d’évacuer le rejeton dans les poubelles de l’Histoire. C’est à quoi sont destinés les cinq regards, explicatifs et critiques, portés sur ces SIB, ces objets volants – et surtout voleurs – que n’ont pas encore clairement identifiés ceux-là mêmes qui sont appelés à en subir, directement ou non, les conséquences. Un titre financier éthique ? L’objet se présente d’abord comme vertueux, fruit d’un capitalisme désormais bienveillant et guidé par le sens de la justice. Ouvrant un long discours prononcé début 2014, au Palais de la City à Londres, par une référence aux deux ouvrages-maîtres d’Adam Smith, La richesse des nations et la Théorie des sentiments moraux, Sir Ronald Cohen, le président de la mission du G8 consacré aux SIB, l’achevait par cette exhortation : « Nous avons commencé la révolution. Il y a fort à faire. Ensemble, levons-nous et faisons en sorte que “le cœur invisible” des marchés puisse aider ceux que “la main invisible” a laissé de côté ». Et il avait donné, un peu plus tôt, l’esprit autant que l’occasion historique de cette révolution : repenser la philanthropie à l’heure de la faillite – bien sûr organisée – de l’État social : « Aujourd’hui les États-providence conçus pour le XXe siècle baissent les bras dans la lutte contre les défis sociaux de ce nouveau siècle. […] Si la philantropie traditionnelle et les gouvernements peinent à régler ces problèmes, que pouvons-nous faire de notre côté ? » La réponse, débarrassée de tout simagrée, est d’une cupidité sans bornes : elle consiste à ouvrir u...
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Par Liliane Held-Khawam via lilianeheldkhawam.com
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