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Retraites : le respect de la science économique plutôt que le prétexte arithmétique.

Georges Lane Publié le 14 avril 2010
2093 mots - Temps de lecture : 5 - 8 minutes
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1. Les régimes de retraite obligatoires. Il existe aujourd’hui, en France, un grand nombre de régimes de retraite obligatoires. Ces régimes ne résultent pas de traditions, mais de coups de force successifs récents – à l’échelle de l’histoire -, voire de coups d’Etat, dans les décennies 1940-1970, qui ont mis un terme aux traditions de la famille, de l'épargne et de l'assurance. Autre dénominateur commun de ces régimes, des gens sont affiliés de force à tel ou tel et doivent s'y acquitter obligatoirement de « cotisations ». Pour les gens concernés, les cotisations qui sont prélevées à la source ne peuvent qu’être synonymes d’impôts quoique les régimes soient juridiquement indépendants de l’Etat. Les montants des cotisations versées sont plus ou moins totalement ignorés pour la raison qu’est pratiquée une distinction nulle et non avenue entre "cotisation employé" et "cotisation employeur". Les gens savent seulement que ce qu’ils versent leur donnera «droit à» une retraite à partir d’un certain âge, s'il l'atteigne. Mais ils ne savent pas combien ils recevront. S'il ne l'atteigne pas, ce sera "tant pis" pour leur famille (conjoint ou enfants). En attendant, ils ne savent pas souvent que ce qu’on leur prend en cotisations est immédiatement dépensé en retraite et non pas mis en réserve. Un régime domine tous les autres, en nombre de personnes concernées, depuis sa création en 1945-46 : le régime dit «régime général de la sécurité sociale » ou encore, aujourd'hui, en relation avec la retraite, « régime de base vieillesse ». Ce régime n’a rien à voir avec le seul régime véritablement ancien, à savoir le régime des fonctionnaires de l’Etat, objet de diverses réformes au XIXème siècle, qui sert des pensions civiles ou militaires. Le régime général n’a rien à voir non plus avec les régimes obligatoires dits « complémentaires » concernant, les uns, la catégorie de salariés dénommée « cadre » et, les autres, la catégorie de salariés dénommée « non cadre ». Les régimes complémentaires « vieillesse » du régime général font en vérité que ce régime devient « régime de base ». 2. Le prétexte arithmétique : une erreur méthodologique. Ce qui est en question aujourd’hui, en 2010, c’est d’abord ce « régime de base » au prétexte d’ordre arithmétique que le montant des cotisations reçues couvrent de moins en moins le montant des retraites à verser… Malheureusement, le prétexte arithmétique est pris pour la question économique : il s’agit d’une véritable erreur méthodologique. Est-elle volontaire ou involontaire ? Je laisse la réponse en suspens et renvoie à tout ce que j’ai pu écrire sur le sujet, à commencer par le livre La sécurité sociale et comment s’en sortir et à suivre par les livres que Jacques Garello et moi-même avons écrits sur la retraite en 2008 et 2009, à savoir : - Futur des retraites et retraites du futur. I. Le futur de la répartition (mai 2008), - Futur des retraites et retraites du futur. II. Les retraites du futur : la capitalisation (décembre 2008), - Futur des retraites et retraites du futur. III. La transition (mai 2009). La réponse à la question économique que soulèvent les régimes de retraite obligatoires ne doit pas porter sur le prétexte arithmétique même si cela soit le leitmotiv officiel, mais sur...
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